L'Institut d'émission (Iedom) vient de rendre publique sa note trimestrielle sur les tendances conjoncturelles, et le tableau n’est pas rose. Le chômage repart à la hausse, après un net repli au cours du trimestre précédent. La détérioration du climat économique devrait peser lourd, notamment sur la trésorerie des particuliers, malgré la reprise de la consommation. Le surendettement guette ainsi de nombreux ménages. Un contexte agité, cependant les ménages restent prudents Le dernier trimestre de l’année 2014 a été marqué par une légère inflation. L’indice des prix à la consommation a sensiblement augmenté (+0,4 % après une baisse de -0,7 % enregistrée fin juin). Outre la hausse des prix, à fin septembre 2014, on dénombre 62 050 demandeurs d'emploi de catégorie A inscrits à Pôle emploi, une variation trimestrielle de l’ordre de +2 %. Chez les moins de 25 ans, le nombre de demandeurs d'emploi affiche une augmentation de +0,4 %, après une longue période de baisse continue. C’est également le cas chez les 25 - 49 ans (+1,9 %), mais aussi chez les seniors (+3 %). L’année 2014 a donc vu affluer +2,7 % de demandeurs d'emploi supplémentaires (182 000 selon Pôle emploi) en comparaison avec les chiffres enregistrés en 2013. Malgré tout, la consommation des ménages s’est plus ou moins stabilisée après un recul au trimestre précédent. Les indicateurs de vulnérabilité des ménages affichent même une nette amélioration sur le trimestre. Ainsi, par exemple, le taux de retraits de cartes bancaires enregistre un rempli prononcé (-14 % contre -3,4 % à fin juin), idem pour le nombre de dossiers de surendettement qui suit une tendance baissière (-21,3 %). Néanmoins, le nombre de personnes physiques frappées d’une interdiction bancaire est en progression (+0,5 %). Le regroupement de crédit : une porte de sortie pour les ménages en difficulté Le regroupement de crédit ou rachat de crédits (RAC) est une opération qui consiste à consolider l’ensemble des prêts en cours et qui permet donc d’alléger le montant des mensualités, réduisant ainsi le niveau d’endettement des ménages. Dans un même temps, ceux qui y ont recours pourront rééquilibrer leur trésorerie et retrouver un certain pouvoir d’achat. La clé est de réagir promptement, ne pas attendre que les comptes virent au rouge et que les incidents de paiement s’accumulent. D’ailleurs, il faut profiter des taux bas actuels pour faire racheter ses prêts (conso, immobilier, etc.). Toutefois, avant de s’engager, il est essentiel de bien étudier l’intérêt d’une telle opération et de se lancer dans la comparaison de plusieurs offres par l’intermédiaire d’un courtier ou en recourant aux outils de simulation en ligne.