Le taux du coussin contracyclique des banques françaises va être maintenu à 0,5 % jusqu’à la prochaine réunion des membres du Haut Conseil de stabilité financière (HCSF). Il devrait toutefois être rehaussé à 1 % en prévision d’une éventuelle crise économique et financière. Cette annonce signifie que les banques françaises devront doubler leurs réserves de fonds propres dans quelques mois, sauf si le superviseur constate une baisse sensible de la capacité du système bancaire à satisfaire les demandes de financement de l’économie. De son côté, la Banque de France compte prendre des mesures relatives au taux d’usure dans les mois qui viennent. Les professionnels du secteur financier doivent ainsi s’attendre à du changement dès octobre. Le dynamisme du marché ne fléchit pas Malgré la hausse des taux d’intérêt et le resserrement des conditions d’octroi de crédit, le dynamisme du marché ne fléchit pas pour autant. Ainsi, la mesure annoncée par le régulateur reste à titre préventif. D’autre part, la France devrait s’aligner aux autres pays de la zone euro, lesquels ont déjà procédé au relèvement des taux de coussin de fonds propres de leurs banques. ImportantLa forte volatilité observée sur les marchés financiers et les tensions inflationnistes augmentent les risques de crise économique et financière en 2023. Il convient alors de prévenir une crise des crédits et se préparer pour une éventuelle hausse brutale du coût des risques. Pour l’heure, la situation n’est guère préoccupante même si les niveaux d’endettement des ménages et des entreprises françaises (sociétés non financières) demeurent élevés (respectivement 66 % du PIB et 82 % du PIB). Pour autant, la croissance des taux d’emprunt ne ralentit pas le dynamisme du marché : le volume des emprunts immobiliers souscrits par les particuliers a progressé de +6,4 % entre juillet 2021 et juillet 2022. Une hausse significative du taux d’usure attendue au 1er octobre Afin de faciliter l’accès au prêt immobilier, la Banque de France prévoit d’ajuster le taux d’usure pour le dernier trimestre 2022 aux conditions du marché actuelles. Une hausse significative des seuils d’usure est alors attendue au 1er octobre. Néanmoins, la méthode de calcul reste inchangée.