La crise sanitaire a gravement perturbé les approvisionnements à l’échelle mondiale. L’industrie automobile a été particulièrement affectée, les pénuries de composants s’ajoutant aux problèmes de livraison. Les concessionnaires subissent l’impact commercial de ces retards importants, faute d’informations précises à communiquer aux clients. L’image des concessionnaires affectée par les délais de livraison En Europe, les retards de livraison de véhicules neufs s’accumulent. Les distributeurs s’en trouvent pénalisés, dans la mesure où ils sont en première ligne face aux clients. À eux d’expliquer les raisons de l’allongement des délais, mais également de la forte hausse des prix de vente. Ils se retrouvent également submergés par les plaintes des acheteurs en attente de détails concernant les configurations et équipements disponibles, les conditions commerciales, mais également les dates probables d’arrivée des prochains lots. Or, les vendeurs n’ont aucune visibilité sur ces différentes questions. Et leur réputation en pâtit en conséquence, comme le montrent les résultats d’une enquête menée par la société spécialisée dans le financement Close Brothers Motor Finance au Royaume-Uni. 66 % des candidats à l’acquisition d’une nouvelle automobile déclarent comprendre les arguments avancés par les vendeurs. Près d’un sondé sur deux (48 %) estime que la situation nuit à la réputation des concessionnaires automobiles. Ils sont presque aussi nombreux (46 % du panel) à penser que les délais de livraison excessifs impactent négativement leur perception des constructeurs et marques concernés. Deux acheteurs sur trois limitent leur attente à 12 mois Pour 59 % des potentiels acheteurs, Le plaisir de s’offrir une nouvelle voiture est en partie gâché par ces délais. 45 % d’entre eux déplorent le fait que les distributeurs n’aient pas pu leur communiquer une estimation quant à la date de livraison. Important L’incapacité à fournir des informations claires aux clients est d’ailleurs l’un des principaux défis auxquels une majorité de concessionnaires a été confrontée cette année. Dans des pays comme la France ou le Royaume-Uni, les ménages qui commandent certains modèles très prisés doivent attendre plus d’un an pour les réceptionner. Or, selon l’étude de CBMF, 64 % des clients intéressés par des véhicules neufs ne sont pas disposés à patienter plus de 12 mois. Plus de la moitié des personnes interrogées (54 %) choisissent ainsi de reporter leur projet tant que la production ne retrouvera pas son niveau normal. Il reste qu’entre temps, pour ceux qui prévoient de souscrire un crédit à la consommation, les taux d’intérêt sont susceptibles d’augmenter, faussant leurs prévisions budgétaires.