Durement impactée par la crise sanitaire, l’industrie automobile en Europe amorce sa reprise. En août 2022, pour la première fois après 13 mois de baisse ininterrompue, le volume sur le marché du neuf a progressé de 4,4 %. Pour autant, les chiffres sont encore loin d’égaler ceux de 2019, dernière à la veille de la pandémie. Une embellie portée par les quatre principaux marchés de la zone Le dernier rapport de l’Association des constructeurs automobiles européens (ACEA) montre une croissance de 4,4 % des ventes de voitures neuves pour le mois d’août. Il s’agit de la première inflexion de la courbe après treize mois consécutifs de baisse. Une bonne nouvelle également pour les acteurs du crédit auto, même si de plus en plus de consommateurs privilégient la location avec option d’achat pour financer l’opération. Tous les plus gros marchés de l’Union ont contribué à cette évolution positive, cependant de manière inégale. L’Italie affiche la croissance la plus élevée avec +9,9 %, suivie par l’Espagne avec +9,1 %. Les taux de hausse sont en revanche plus modestes côté français (+3,8 %) et allemand (+3,0 %). Des résultats toujours inférieurs aux performances de 2019 Important En outre, le total de 650 305 unités écoulées reste largement inférieur aux résultats de 2019. Par ailleurs, sur les huit premiers mois de 2019, les performances globales restent en recul de 11,9 %, pour un total de 6 millions de voitures particulières immatriculées. Les données recensées depuis le début de l’année font état de replis marqués dans les quatre principaux marchés de la zone. La France enregistre la baisse la plus importante, à - 18,4 %, devant l’Allemagne à - 13,8 %. L’Espagne et l’Italie s’en sortent mieux avec des décrues respectives de - 9,4 % et - 9,8 %. Pas de visibilité concernant les livraisons pour les prochains mois Important La relance difficile s’explique par la faiblesse de l’offre, avec la pénurie de semi-conducteurs et les retards de livraison dus aux perturbations de la chaine mondiale d’approvisionnement. En parallèle, la demande reste soutenue. Actuellement, les clients doivent patienter jusqu’à 12 mois pour réceptionner leur commande. Et la situation ne semble pas près de s’arranger. Les concessionnaires disent d’ailleurs manquer de visibilité quant aux dates des prochaines livraisons.