Tout comme Stellantis récemment, Renault a tenu lui aussi à se positionner sur le secteur prometteur de l’économie circulaire. Dans cette optique, la marque au losange vient de créer une nouvelle filiale ouverte aux investisseurs extérieurs en vue de trouver 500 millions d’euros. L’idée est de mettre l’accent sur le recyclage dans son approvisionnement en matières premières et en pièces détachées tout en développant ses activités existantes. Un levier de croissance pour le constructeur ImportantAvec « The Future is Neutral », Renault entend se déployer sur toute la chaîne de valeur de l’économie automobile circulaire en s’appuyant sur ses propres expertises et actifs technologiques d’une part, et en coopérant avec tous les acteurs du secteur d’autre part. La filiale devrait générer un chiffre d’affaires de 2,3 milliards d’euros à l’horizon 2030, soit 4 % du CA du groupe l’an dernier, ainsi qu’une marge opérationnelle dépassant les 10 %. À l’heure où les matières premières se raréfient, pouvoir produire des véhicules neufs intégrant le maximum de matières recyclées constitue un enjeu majeur pour la filière automobile. Et Renault compte bien mettre en œuvre des solutions pour parvenir à atteindre ses objectifs. Reste à savoir si les prix des véhicules issus de cette stratégie vont nécessiter un prêt auto plus important ou non pour les futurs acquéreurs. Miser sur le recyclage en boucle fermée Si actuellement, un véhicule Renault ne contient qu’un cinquième des matériaux recyclés provenant de tous les horizons, le groupe vise le tiers en 2030. Il mise ainsi sur les quelque 11 millions de véhicules arrivés en fin de vie en Europe, qui affichent 85 % de matières recyclées dans leur composition, pour y arriver. L’objectif est d’extraire de chaque véhicule hors d’usage le plus de volume de matière possible requis pour la production d’un nouveau modèle. Pour assurer le développement des solutions de recyclage en boucle fermée, Renault compte sur ses filiales, dont Gaia (recyclage de pièces et matériaux autos), Suez (gestion de l’eau et des déchets), Indra (traitement des véhicules hors d’usage et réparation de batteries) et Boone Comenor (recyclage des chutes de métaux issus de l’industrie). Le reconditionnement est également au programme Afin de remplir les objectifs fixés pour sa nouvelle filiale, Renault souhaite aussi accélérer sur le secteur du reconditionnement de véhicules d’occasion. Du côté de la concurrence, Stellantis ambitionne d’atteindre les 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires par an dans l’économie circulaire à horizon 2030. À part le reconditionnement de véhicules d’occasion, ses activités concernent également le recyclage des déchets de production ou des matières premières issus des VHU.