Mis à mal par la crise sanitaire, le marché français de l’automobile neuve ne parvient pas à rebondir. Le volume de ventes a enregistré une nouvelle baisse de 13 % en février 2022, après huit mois consécutifs de recul. Si la majorité des marques sont impactées, l’électrique parvient à tirer son épingle du jeu. Repli pour la plupart des constructeurs, sursaut pour l’électrique Cela fait 9 mois en février que le marché des voitures neuves est en repli. Le mouvement touche la plupart des acteurs du secteur, à l’instar des Français Renault et Stellantis (ex-PSA), de l’Allemand Volkswagen, du Japonais Toyota ou encore de l’américain Ford. Important Seules deux firmes, la Sud-coréenne Hyundai et l’Américaine Tesla sortent du lot, portées par le succès de leurs gammes hybrides et électriques. Les consommateurs aisés constituent pour l’heure le gros de la clientèle de ces modèles peu polluants. Néanmoins, l’intérêt des ménages pour l’électrique est bien réel, et va croissant, surtout face à la flambée des prix des carburants. En effet, les prix du gasoil et de l’essence s’affichent actuellement à des pics historiques. Le retour à la normale retardé par la guerre en Ukraine Et la situation ne semble pas près de s’arranger. La pénurie de semi-conducteurs, provenant essentiellement d’Asie, n’est pas résolue. Alors que le retour à la normale pour la production et la distribution de ces composants était attendu pour 2022, la guerre en Ukraine remet ces prévisions en cause. Les experts s’attendent même à une aggravation du manque de semi-conducteurs et en conséquence, l’arrêt de certaines usines. Par ailleurs, les problèmes de fret maritime et de logistique perdurent et les fermetures de sites se multiplient, notamment en Russie. Les délais de livraison de véhicules neufs, qui atteignent plusieurs mois aujourd’hui, risquent par conséquent de s’allonger. L’occasion s’essouffle après une année 2021 exceptionnelle Important En 2021, la faiblesse de l’offre sur le marché de l’automobile neuve a poussé les Français à privilégier la seconde main. Avec un stock plus important, des prix moins élevés et l’essor de la location avec option d’achat en alternative au prêt auto classique, les ménages ont choisi de préserver leur pouvoir d’achat. Mais après ces mois d’euphorie, le marché est en recul sur un trimestre glissant. En février, le volume d’immatriculations a ainsi diminué de 10 %. Comme sur le segment du neuf, le nombre de transactions impliquant des voitures propres d’occasion progresse notablement. Rappelons que la Zoé de Renault avait fait partie des best-sellers de 2021.