Sévèrement impactée par la crise, l’industrie automobile ne parvient plus à produire suffisamment. Les stocks des concessionnaires sont au plus bas, et les clients doivent patienter pendant des mois pour prendre livraison de leur véhicule. Dans ce contexte de pénurie de l’offre, les remises se font rares pour les acheteurs. La filière automobile face à des difficultés multiples L’arrêt de l’activité économique, notamment en Chine, suivie d’une forte reprise a perturbé les chaînes d’approvisionnement à l’échelle mondiale. Pour la filière automobile, il en a résulté une pénurie de puces électroniques, mais également de certains matériaux, comme le lithium ou le nickel. S’y ajoute la nette augmentation du cours de l’acier et d’autres matières premières essentielles aux constructeurs. Important Cette situation est non seulement inédite par son ampleur, mais elle ne semble pas près de s’arranger et risque même d’empirer. Certains experts estiment qu’ Elle pourrait durer encore quelques années, compte tenu des nouveaux facteurs entrés en jeu : le retour du Covid qui pèse sur l’économie chinoise et le conflit ukrainien. Les principales victimes restent les consommateurs. Considérant des délais de livraison qui peuvent atteindre 24 mois, les promotions et ristournes dans les garages et concessionnaires deviennent rares, et ne concernent que les modèles peu demandés. De plus, les difficultés de la filière se répercutent sur les prix, alors que le pouvoir d’achat des Français est déjà plombé par la flambée des tarifs de l’énergie, des carburants, de l’alimentaire et de nombreux autres produits. Des stocks au plus bas dans un contexte de forte demande Même sans négocier, les acheteurs se précipitent sur les voitures disponibles, peu importe si certaines caractéristiques et options ne leur conviennent pas totalement. Il en résulte une baisse continue des stocks. Selon certains concessionnaires, ceux-ci ne seraient plus qu’à environ un tiers de leur niveau normal, sans perspective de pouvoir se reconstituer à court et moyen terme. Important En particulier sur le segment de l’électrique, les véhicules s’arrachent littéralement, non seulement en raison du coût de l’essence, mais aussi de l’entrée en vigueur imminente de la nouvelle fiscalité. Celle-ci prévoit de limiter la déductibilité aux seuls modèles 100 % électriques. De plus, les aides à l’achat permettent de réduire le montant (et le coût) d’un éventuel crédit auto. Pour les prochains mois, en cas de retour à la normale sur le plan international et des approvisionnements, la marge de manœuvre des clients auprès des concessionnaires pourrait légèrement s’améliorer. À moins que les constructeurs ne décident de limiter sciemment leur production afin de pratiquer des prix élevés et maximiser leur profit unitaire.