Si Ford a bien pris le virage vers la mobilité électrique, il prévoirait également de revoir sa stratégie de distribution de voitures électrifiées. En effet, le constructeur américain entend se positionner exclusivement sur la vente en ligne pour réduire les charges. Avec ce projet, il pourrait bousculer la filière automobile en se calquant sur le modèle de distribution de Tesla. Un mode de distribution plus économique Selon le PDG de Ford, des moyens de distribution plus adaptés aux attentes des consommateurs s’imposent désormais. De plus, chaque voiture électrique de la marque est vendue nettement plus cher par rapport à celles de Tesla. Afin de limiter les coûts et de pouvoir baisser les prix, le constructeur envisage de transformer la prise de commandes en vendant la totalité de ses modèles non polluants en ligne pour les livrer directement aux acheteurs. Important L’idée étant de s’éloigner des concessionnaires pour faire des économies en matière d’infrastructures, de personnel et de coût de fonctionnement. Par ailleurs, les prix ne feront plus l’objet de négociation avec ce canal de vente entièrement dématérialisé. Toutefois, les concessionnaires auront toujours un rôle à jouer dans le processus de distribution. En effet, ils vont s’occuper principalement du service à la clientèle, notamment dans le cadre de l’accompagnement à l’achat. Ils pourront les conseiller sur le choix des modèles, les possibilités de prêt auto et de financement adaptées à leur budget ou encore les services après-vente et d’entretien des véhicules. Accélérer la production de véhicules électriques Dans le même temps, Ford poursuit son développement dans le domaine de l’électrification et ambitionne de fabriquer 2 millions de modèles à motorisation propre par an au cours des quatre prochaines années. Le constructeur compte investir au moins 3,7 milliards de dollars pour donner un coup d’accélérateur à la production de voitures électriques. Cette enveloppe va notamment servir à financer la création de trois nouvelles usines américaines, qui génèrera pas moins de 6 200 nouveaux emplois manufacturiers. Avec ce plan étudié avec le syndicat UAW (United Auto Workers), environ 74 000 emplois indirects en dehors du groupe au niveau national seraient susceptibles d’être créés.