La lutte contre le réchauffement climatique est plus que jamais d’actualité. Le gouvernement a d’ailleurs à cœur d’aider les ménages à réduire leurs factures d’énergie, une précaution d’autant plus nécessaire à l’heure où l’inflation sévit fortement. À l’heure actuelle, l’aide accordée aux ménages pour la rénovation énergétique s’amenuise fortement du fait de cette inflation. L’exécutif est ainsi en train d’étudier les solutions possibles pour les accompagner dans leur projet. MaPrimeRenov’ dépassé par l’inflation ? Depuis sa mise en place en 2020, le dispositif d’aide MaPrimeRenov’ a trouvé son public, les chantiers de rénovation s’étant multipliés. Mais la situation économique dans l’Hexagone n’est plus identique à celle de l’année dernière, une année durant laquelle 650 000 foyers environ ont lancé des opérations de rénovation de leur habitation et donc profité des aides accordées par l’État. Depuis, la flambée des coûts des énergies, le conflit russo-ukrainien ou encore l’inflation généralisée sont venus changer la donne. ImportantRésultat : le coût élevé des travaux constitue un obstacle majeur pour bon nombre de ménages, et le dispositif d’aide sous sa forme actuelle montre aujourd’hui ses limites. Sans compter que le crédit à souscrire pour le reste à charge risque encore de plomber leurs finances. Pour le gouvernement, il devient donc urgent d’améliorer le dispositif s’il veut atteindre l’objectif qu’il s’était fixé, à savoir financer 700 000 rénovations par an d’ici à 2050. Tenir compte de l’inflation La nouvelle règlementation environnementale RE2020, qui prône entre autres la zéro artificialisation nette des sols ou encore une plus grande responsabilité des producteurs concernant le traitement des déchets issus des chantiers, devrait également augmenter le coût des travaux. Jusqu’ici, les constructeurs se sont abstenus de répercuter les surcoûts sur les factures à présenter à leurs clients, mais ils devront bientôt s’y résoudre. La seule issue reste donc une amélioration de l’aide. Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire va se concerter avec les acteurs du secteur afin d’entendre leurs suggestions. La possibilité de rectifier l’aide à l’inflation a déjà été évoquée, notamment par la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb). Bien que le ministre de l’Économie ait trouvé la proposition pertinente, elle présente un contre-argument majeur : elle impliquerait que l’État prenne en charge l’intégralité du surcoût engendré par l’inflation. Du point de vue des particuliers, cela semble être la solution idéale, mais sa faisabilité reste hypothétique.