Pour améliorer les performances thermiques d’un logement mal isolé (classé F ou G au DPE), il n’y a pas trente-six solutions : le propriétaire devra engager des travaux de rénovation énergétique. Mais pour plus d’efficacité, il serait bien inspiré de privilégier une démarche de rénovation globale. Autrement dit, il est encouragé à réaliser plusieurs types de travaux ambitieux en même temps, au lieu d’effectuer des opérations isolées qui se révèlent parfois inefficaces, car peu économes en énergie. Rénovation intégrale seule alternative efficace et rentable Adoptée le 4 mai 2021, la loi Climat et résilience a pour objectif d’accélérer la lutte contre les passoires thermiques. Ce texte prévoit une série de mesures contraignantes à l’endroit des propriétaires de logements mal isolés. Parmi celles-ci figurent la mise en place d’une interdiction de location pour les bâtiments classés G (à partir de 2025), F (dès 2028) et E (à compter de 2034). Avec l’envolée du coût de l’énergie, les propriétaires ont également intérêt à rénover leur maison ou appartement énergivore pour éviter de payer une facture exorbitante plus tard. Malheureusement, faute de budget suffisant ou par manque de temps, beaucoup d’entre eux choisissent de réaliser leurs travaux en plusieurs fois. Or, Cela est peu efficace ou contre-productive, Prévient Gonzague Lamblin, responsable de projet chez Ynergie. Il explique que 75 % des travaux de rénovation énergétique réalisés sont sans impact sur l’étiquette énergétique. Gonzague Lamblin Par ailleurs, cette approche engendre « un coût supplémentaire de 10 % à 20 % » par rapport à une démarche de rénovation globale. Pour rappel, cette dernière consiste à entreprendre un bouquet de travaux en une seule fois (isolation du toit et des murs, remplacement des portes et fenêtres, replacement des systèmes de chauffage…). Des aides financières pour accélérer la rénovation énergétique des logements Pour inciter les ménages modestes ou intermédiaires à entreprendre des travaux de rénovation, l’État a mis en place différentes aides financières, comme Ma Prime Rénov’ et le dispositif des certificats d’économie d’énergie CEE (primes Coups de pouce). L’accompagnateur en travaux chez Ynergie souligne que Ces aides permettent de couvrir jusqu’à 50 % à 70 % du coût des travaux. Gonzague Lamblin Ceux qui ne peuvent pas assumer le reste à charge ont la possibilité de se tourner vers les aides des collectivités locales ou l’éco-prêt à taux zéro (PTZ) qui n’est soumis à aucun plafond de revenus. Bien entendu, il leur est toujours possible de financer leur projet de rénovation avec un prêt travaux classique. En résumé, la rénovation globale profite aux ménages puisqu’ils pourront réaliser des économies significatives sur les consommations futures.