La banque centrale américaine avait prévu d’adopter une politique monétaire accommodante jusqu’à ce que les chiffres du chômage soient au plus bas. Mais la propagation très rapide du variant Omicron pourrait changer la donne puisque la menace d’une inflation encore plus forte est bien réelle. Pour tenter de la contenir, la Réserve fédérale pourrait être obligée de remonter les taux directeurs. Une inflation à contenir coûte que coûte Changement de stratégie en vue pour la Fed ? Le projet initial de la banque centrale américaine de maintenir ses taux à un niveau « plancher » pourrait être remis en cause par l’accélération de la propagation du variant « Omicron ». En effet, l’inflation que la Réserve fédérale qualifiait de transitoire au début de la pandémie commence à s’installer durablement, voire à s’accélérer à une vitesse affolante, à l’instar de la propagation du virus. ImportantPour réguler cette inflation galopante, l’un des leviers pouvant être actionnés et qui peut donner un effet immédiat est le taux directeur. En relevant celui-ci, la Fed durcira l’accès aux crédits, que ce soit pour le prêt immobilier, le prêt personnel ou le crédit affecté. Le but de la manœuvre est de limiter l’endettement des ménages et d’accroître leur épargne. Si la propagation du variant Omicron n’était pas maîtrisée, la Réserve fédérale redouterait un emballement des prix de l’immobilier et, par voie de conséquences, l’apparition de nombreuses tensions sur les marchés. L’inflation sera également nourrie par une augmentation généralisée des salaires, résultant de la pénurie de main-d’œuvre. Une hausse des taux inéluctable ? La volonté première de la Fed a toujours été de maintenir les taux à leur niveau le plus bas, le temps que le marché de l’emploi retrouve un second souffle. Cependant, les circonstances actuelles font que cette remontée de taux pourrait intervenir plus tôt que prévu. Une solution que bon nombre des participants à la réunion organisée par l’institution appellent de leurs vœux.