Selon le panel Référenseigne de l’institut Kantar, le chiffre d’affaires des enseignes alimentaires à bas prix comme Leclerc, Lidl et Aldi a explosé pendant les fêtes de fin d’année. Pourtant, Gaëlle Le Floch, analyste experte de Kantar, a souligné que cette période n’est d’habitude pas florissante pour les discounters. Une nouvelle clientèle acquise Cette situation trouve notamment son explication dans la flambée des prix des matières premières, comme le blé, le colza, le maïs, jusqu’aux États-Unis. Les deux distributeurs allemands ont acquis beaucoup de parts du marché alors qu’ils ne font pas partie de ceux qui pratiquent l’e-commerce, un phénomène qui a fait bondir de +25 % le nombre de livraisons à domicile au mois de novembre. Important Selon Kantar, les « hard discounters » qui se sont transformés en « soft discounteurs » et qui ont continué à commercialiser leurs propres produits comme Lidl a conquis 450 000 clients supplémentaires et 900 000 pour Aldi. Ces deux enseignes tirent leur force dans les campagnes de publicité de masse. Lidl est même remonté à la première place des annonceurs français devant Renault. Leclerc, quant à lui, profite de sa réputation historique sur les prix bas. À noter qu’il est possible de souscrire un crédit à la consommation pour aider à financer les dépenses exceptionnelles, que ce soit pour les projets personnels ou les prochaines fêtes à venir cette année. Les clients tentés de faire des arbitrages pour optimiser leur budget D’après IRI, à cause de la hausse de +9,44 % du coût du blé dur, les prix des pâtes ont également augmenté. Ce qui a conduit à une baisse des chiffres de vente. Selon Dominique Schelcher, président de Système U lors de son interview auprès des Échos, Nous avons remarqué que les clients ont pris l’habitude de procéder à des arbitrages avec d’autres produits. Dominique Schelcher Comme la loi Egalim a restreint les possibilités de faire des soldes sur les produits alimentaires, les distributeurs ont misé sur les produits d’entretien de leurs propres marques. C’est par exemple le cas chez Système U avec ses produits qui constituent près de la moitié du contenu des rayons. D’après IRI, ceci a permis de garder l’inflation du panier moyen à 0.