En 2021, les problèmes de livraison de véhicules neufs à travers le monde ont donné un coup d’accélérateur au marché de l’occasion. Mais face à une forte demande, les stocks se sont rapidement taris. Ce déséquilibre s’est traduit par une flambée des prix. Le baromètre AutoScout24 annonce une hausse de 13 % sur un an en décembre 2021. Bond des ventes de voitures d’occasion en 2021 La pénurie de composants électroniques et les retards d’approvisionnement ont sévèrement impacté l’industrie automobile. La production a chuté et les délais de livraison se sont considérablement allongés. Résultat, le volume d’immatriculations pour 2021 n’a été que de 0,5 % supérieur à celui de 2020. Pour remplacer leur voiture, les Français se sont massivement tournés vers les modèles de deuxième main. ImportantCe marché a ainsi connu une année record avec près de 6 millions d’unités vendues, Soit un bond de 8,1 % sur un an, en considérant cependant que l’année 2020 a souffert du confinement. Par rapport à 2019, considérée comme un exercice « normal », la progression diminue à 3,3 %, mais reste appréciable. Entre 2019 et 2021, quelque 200 000 achats dans le neuf ont donc été transférés vers l’occasion. ImportantÀ l’échelle nationale, le ratio entre véhicules d’occasion et neufs a été de 3,6 pour 1. S’y ajoute une offre insuffisante avec un delta négatif évalué à environ 550 000 unités. Ce net déséquilibre avec une demande forte a entraîné une envolée du prix moyen sur le segment de l’occasion. Selon le baromètre annuel de la plateforme spécialisée AutoScout 24, Le taux de hausse est de 13 %. Un retour à la normale attendu en 2022 Cette inflation a eu des conséquences rapides sur le marché avec un ralentissement au dernier trimestre 2021, affectant également les secteurs de l’assurance et du crédit auto. « Seulement » 460 190 voitures ont changé de propriétaire entre début octobre et fin décembre, en repli de 4,6 % par rapport à la même période l’année précédente et de 3,6 % sur deux ans. D’après l’étude, La même situation prévaut dans la plupart des pays d’Europe. En 2022, les analystes misent sur « le retour à un certain équilibre » et estiment que Les chiffres exceptionnels de 2021 ne pourront pas être égalés. Cette évolution est conditionnée à la fin de la crise des semi-conducteurs au cours du second semestre. Dans ce cas, aussi bien les prix que les volumes devraient se stabiliser à des niveaux plus raisonnables.