La reprise des activités économiques devait se faire de manière intensive une fois que la pandémie se sera calmée. Mais les constructeurs automobiles se heurtent aujourd’hui à d’autres facteurs qui les contraignent de nouveau à observer un arrêt de la production et un gel des commandes. La crise des composants ainsi que la guerre en Ukraine font partie des principales raisons évoquées. Les clients ne méritent pas de tels désagréments La crise des semi-conducteurs, le confinement, et maintenant la guerre en Ukraine… à cause de tous ces événements, les constructeurs ont accusé de nombreux mois de retard dans le délai de livraison des véhicules déjà commandés. Pour ne pas exacerber « l’embouteillage » et éviter de rajouter de noms supplémentaires sur la liste des clients en attente de livraison du véhicule qu’ils ont acheté et pour lequel ils ont contracté un crédit conséquent, Volkswagen a décidé de geler les commandes jusqu’à nouvel ordre. Par cette interruption, le constructeur se préserve également d’un emballement plus que probable de son coût de production. En effet, plus le décalage entre la commande et la livraison est grand, plus l’opération se révèle onéreuse pour le vendeur. Avec l’impossibilité de changer le prix de vente, ce dernier pourrait finir par subir une perte financière conséquente. Il s’agit donc aujourd’hui de limiter les dégâts. Si le gel des commandes apparait comme la décision la plus sage, elle est aujourd’hui inenvisageable pour certains constructeurs comme Renault. Le constructeur français, qui a fait face à de nombreuses difficultés même avant que les effets de la crise sanitaire ne se fassent véritablement sentir, a affirmé qu’elle continuera à prendre les commandes et à assumer toutes conséquences éventuelles du prolongement du délai de livraison. Autre stratégie chez Tesla Tesla doit également composer avec la difficulté à honorer les commandes reçues. Mais contrairement à Volkswagen, le constructeur n’a pas l’intention de fermer boutique temporairement. Mais il est bien question de diminuer le volume des commandes. Pour cela, Tesla a opté pour la stratégie de la dissuasion. ImportantAfin de limiter le nombre de nouveaux acheteurs, le constructeur a revu à la hausse ses prix de vente, et ce, de manière considérable. À titre d’exemple, le Model 3 est désormais affiché à 49 990 euros. De plus, l’acheteur devra faire preuve de patience puisque la livraison ne pourra pas s’effectuer avant 7 mois.