Le nombre de transactions de véhicules d’occasion s’est effondré entre janvier et septembre de cette année. Leur volume est en net recul par rapport à la même période l’an passé qui a battu tous les records. Les nouvelles acquisitions ont par ailleurs été freinées par la pénurie de VO et l’envolée des prix. Raréfaction des véhicules les plus récents Les données sur les ré-immatriculations de véhicules de seconde main enregistrées sur les sept premiers mois de 2022 confirment l’atonie du marché. Sur la même période l’année passée, le nombre de transactions était de 13,9 % supérieur à celui de cette année. Et par rapport à l’avant-crise, il est encore inférieur de 8,9 %. Important Les résultats ont été pires en juillet dernier avec des ventes qui ont plongé de -16,3 % par rapport à 2021 et de -26,1 % par rapport à 2019. Août ne montre pas non plus de signe d’une reprise, selon Eric Champarnaud, associé du cabinet C-Ways. D’après Vincent Hancart, directeur général France du site spécialisé AutoScout 24, Les transactions record en 2020 et 2021 ont abouti au tarissement de l’offre de l’occasion dans un contexte où le renouvellement du parc automobile neuf tourne au ralenti. Vincent Hancart Eric Champarnaud précise par ailleurs que Ce sont les occasions très récentes qui se font de plus en plus rares. Vincent Hancart La chute des ventes est en effet plus marquée pour les véhicules de moins d’un an (-41,2 % en juillet) et de moins de cinq ans (-30 %). La baisse est moins importante pour les modèles anciens de plus de quinze ans (-8,9 %) qui sont vendus à des prix plus abordables. À noter que les personnes à la recherche d’un moyen de financer l’achat de leur future voiture peuvent procéder à une simulation prêt auto afin de trouver l’offre qui répondra à leurs besoins et attentes. La clientèle s’agrandit Cette raréfaction de l’offre a pour conséquence de faire bondir les prix. Selon Vincent Hancart, Le même modèle de seconde main est vendu en moyenne 20 % plus cher en comparaison de l’année dernière. Vincent Hancart Par ailleurs, les entreprises se sont aussi rabattues sur les véhicules d’occasion. Leurs ventes ont augmenté de +9 % en 7 mois même si leur part ne représente que 5 % du marché, d’après Eric Champarnaud. Pour les mois à venir, les prévisions tendent vers une reprise timide des ventes d’occasion si le marché du neuf parvient à décoller.