Les incertitudes engendrées par la crise sanitaire et le conflit russo-ukrainien n’ont pas eu d’impacts négatifs sur le marché du crédit pour les banques françaises. En effet, les ménages ont été nombreux à s’endetter pour financer des projets et des achats importants, faisant ainsi progresser de manière notable les encours de crédit (immobilier et conso) lors des 6 premiers mois de 2022. Un premier semestre faste Les observateurs craignaient le pire au sortir de la crise sanitaire, mais finalement, les banques françaises ont de quoi être satisfaites de leurs activités de détail lors du premier semestre 2022. Certes, les crédits immobiliers brassent des sommes beaucoup plus importantes, mais ce sont surtout les crédits à la consommation qui font parler d’eux au sein des banques de détails. La cause en est que les ménages ont été nombreux à contracter ce type de crédit, anticipant surement une prochaine remontée des taux et donc un durcissement des conditions d’emprunt. Les chiffres dévoilés par Crédit Mutuel relatifs à son activité de crédits à la consommation font état d’une hausse de +6,8 % de l’encours, lequel s’est établi à 48,8 milliards d’euros. Toutefois, Crédit Mutuel n’est pas la seule banque mutualiste à afficher des résultats aussi encourageants au cours des six premiers mois. Ses consœurs Crédit Agricole et BPCE peuvent également se targuer d’avoir connu un premier semestre placé sous le signe du succès. La première banque a vu son volume de prêt bondir de +4,9 % pour atteindre 96,6 milliards d’euros, tandis que le second a connu une fortune à peu près similaire, avec un encours qui a progressé de +5,8 % en un an (juin 2021 à juin 2022) à 37,4 milliards. Une embellie qui risque de ne pas durer Les emprunteurs ont surement eu raison de se ruer vers les crédits tant que les taux d’intérêt étaient encore restés abordables. ImportantMalheureusement, avec le contexte économique rempli d’incertitudes, l’inflation galopante pourrait finalement mener à un changement drastique de la tendance, et conduire à une remontée des taux.