Avec le développement fulgurant du commerce en ligne et en raison de la crise, le paiement en plusieurs fois gagne du terrain. Ce mode de paiement est surtout prisé pour son format « crédit à court terme » qui permet de régler les achats en trois ou quatre échéances, pour une période de 90 jours maximum. La solution est pratique pour les consommateurs qui font face à des problèmes de trésorerie, mais elle peut les endetter sérieusement. Un risque de surconsommation Selon le baromètre d’OpinionWay-Floa dévoilé en juin 2021, Près d’un Français sur trois s’est déjà laissé tenter par le paiement fractionné, contre un sur quatre l’année précédente. 79 % des personnes interrogées en avril 2021 affirment envisager d’avoir encore recours à ce mode de paiement dans les prochains mois. ImportantLes utilisateurs apprécient cette nouvelle forme de financement pour la possibilité d’échelonner les paiements et de mieux gérer leur budget ainsi que pour la procédure allégée. Il représente toutefois un piège pour ceux qui ne sont pas en mesure de contrôler leurs dépenses. S’il n’est pas maîtrisé, le paiement différé peut en effet aboutir à une surconsommation et aux conséquences financières désastreuses qui s’ensuivent, notamment un endettement important. Une pratique qui peut entraîner un surendettement S’apparentant à un crédit à la consommation simplifié, le paiement en plusieurs fois n’est cependant pas encadré par la loi. Pour qu’un consommateur puisse obtenir un crédit d’un montant supérieur à 200 euros, il doit répondre à certains critères comme la solvabilité. Ce qui n’est pas le cas du paiement fractionné puisqu’il est octroyé de manière instantanée. S’ils ne font pas preuve de prudence, les utilisateurs de ce mode de paiement peuvent très vite se retrouver débordés avec l’accumulation des différentes mensualités, des frais et des éventuelles pénalités. Le risque de surendettement est élevé et peut entraîner dans les cas extrêmes, l’intervention d’un huissier et la saisie des biens immobiliers, à la demande de l’organisme prêteur. ImportantPrenant conscience des risques élevés de ces dérives, l’Union Européenne envisage de mieux encadrer ce dispositif dans les prochains mois. À cet effet, la loi sur le crédit à la consommation peut être amenée à être révisée.