La rentrée étudiante est proche. Les établissements bancaires ne comptent pas manquer cette opportunité pour partir à la conquête de nouveaux clients à la recherche de solutions de financement. Malgré le contexte pandémique, ils espèrent que les volumes de prêts étudiants de cette année retrouvent le niveau de 2019. Les conditions semblent favorables grâce notamment au plan de relance de Bpifrance et à l’augmentation des prêts garantis. Un marché très porteur À chaque rentrée étudiante, les banques tentent d’attirer les jeunes avec des offres en tous genres, l’objectif étant ensuite de les persuader de devenir de futurs clients. Selon les estimations des experts du secteur, 10 % des 2,8 millions d’étudiants attendus en 2021 sont susceptibles de souscrire un crédit. Si la demande de prêts étudiants repart sur les chapeaux de roues auprès des Caisses d’Épargne (25 % de souscriptions en plus sur un an), la situation reste encore calme chezl Société Générale. Important Avec les restrictions sanitaires, les institutions de financement sont encore incertaines du niveau de fréquentation des écoles et des universités pour faire part de leurs offres aux étudiants. Comme ces derniers ont besoin d’être accompagnés, Christophe Baniol, directeur du marché des particuliers chez la SocGen, assure que La possibilité de revenir sur les campus sera étudiée au cas par cas selon les établissements. Christophe Baniol Un renforcement du dispositif des prêts étudiants Les étudiants étant une population très « versatile », les banques comptent les convaincre en offrant des taux attractifs, entre 0,60 % et 0,80 % ainsi que l’avantage de ne rembourser la somme empruntée qu’une fois qu’ils seront entrés dans la vie active. Cette année, Bpifrance apporte son soutien dans le cadre de la relance du marché en révisant à la hausse l’enveloppe de garantie publique. Ainsi, les établissements prêteurs sont en mesure d’octroyer 640 millions d’euros à 55 000 étudiants. D’après les précisions de Bertrand Fontaine, directeur de la Garantie chez Bpifrance, Ces prêts auxquels l’État se porte garant sont surtout destinés aux étudiants qui n’ont pas la chance de disposer de caution parentale ou personnelle. L’enveloppe des prêts a été relevée à 20 000 euros, contre 15 000 euros auparavant. Christophe Baniol Toujours d’après ce spécialiste, Toutes les banques ont intérêt à proposer ces prêts qui constituent un retour sur investissement positif pour toute l’économie. La Société Générale et le Crédit Mutuel comptent multiplier par deux ou par trois les enveloppes y afférentes même si le risque est plus élevé qu’un prêt étudiant classique. Christophe Baniol