Les modes de consommation ont évolué rapidement depuis l’avènement de la pandémie de covid-19. Les mesures de restriction sanitaires ont en effet contraint les ménages à recourir aux sites de vente en ligne pour faire leurs courses et à utiliser des moyens de paiement digitaux. Un an et demi après le début de la crise sanitaire, les confinements ne sont plus à l’ordre de jour, et la vie reprend à peu à peu son cours normal. Mais les achats en ligne et les paiements digitaux font désormais partie du quotidien des consommateurs. D’autant plus que depuis un certain temps, les fintechs ont réussi à développer un concept qui a tout de suite séduit les ménages : les services BNPL (Buy now, Pay Later). Concrètement, le principe consiste à étaler ses paiements sur plusieurs mois ou à payer à une date ultérieure. Un crédit facilement accessible À la différence d’un crédit à la consommation classique, les services BNPL sont facilement accessibles étant donné que les acteurs spécialisés dans ces offres n’exigent que très peu d’informations sur le client pour traiter sa demande. Dans la pratique, les fintech qui proposent cette solution se servent d’outils de scoring permettant de vérifier l’authenticité de la personne et sa solvabilité. Le client obtient une réponse en seulement quelques minutes. Pour se rémunérer, elles prélèvent des commissions auprès des commerçants qui proposent ces services, et certains facturent les retards de remboursement en appliquant des frais de pénalité. Les paiements étalés ou différés attirent de plus en plus de consommateurs. Ces systèmes leur permettent d’acheter des articles de qualité et de réaliser des économies à long terme. D’autant plus que les clients n’ont pas à régler des commissions. Les offres de paiement en 3 ou 4 fois gagnent ainsi en popularité depuis 2020. Risque d’explosion du surendettement Important Cependant, l’engouement pour les solutions de paiement fractionné et différé inquiète les régulateurs et les associations de consommateurs. D’après leurs analyses, ces pratiques accroissent les risques d’explosion du surendettement. La Commission européenne envisage d’intégrer ce mode de financement au cadre légal couvrant les prêts à la consommation afin de prévenir le surendettement, notamment chez les jeunes consommateurs et les ménages en difficulté financière. Ces catégories de consommateurs sont souvent tentées de faire des dépenses excessives en ligne en recourant aux BNPL.