Les Français n’ont jamais autant épargné. Cette phrase a été beaucoup répétée lors des premiers bilans sur les conséquences de la crise sanitaire. Les ménages se sont donc constitué un bas de laine confortable. Le problème est que les incertitudes que présente l’avenir les rendent frileux et réticents aux dépenses. Ce qui entrave la relance économique. Épargner, c’est bien ; dépenser, c’est mieux ! Au moment où ils essaient de reprendre une vie normale, les ménages français ont la bonne surprise de voir qu’ils disposent d’une épargne conséquente. Mais pour que cette épargne soit effectivement pertinente, il faut qu’elle soit réinjectée dans l’économie. Autrement dit, il faudrait que les ménages retrouvent le goût de consommer. C’est d’ailleurs l’un des objectifs du gouvernement, d’après les dires de Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie et des Finances. Important Aujourd’hui, le montant total de l’épargne des ménages français s’élève à environ 300 milliards d’euros. Depuis la crise, les ménages ont mis de côté 20 % de leurs revenus, soit une hausse de +6 % par rapport au niveau enregistré en 2019 (d’après les chiffres fournis par l’OFCE). Selon le ministre, Tant qu’elle reste dormante (sur des livrets ou sur un compte courant verrouillé), cette épargne ne bénéficie à personne, même pas à son propriétaire. Même les banques qui hébergent ces fonds dormants ne peuvent pas en tirer pleinement profit. En toute logique, le marché du crédit consommation pâtit de l’excédent d’épargne, mais les établissements bancaires ne peuvent pas non plus investir l’argent qui est déposé chez eux dans des secteurs où les incertitudes et les risques demeurent. Du comportement des ménages dépendra la croissance L’OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques) met l’accent sur le rôle des ménages dans la relance économique. Important D’après les calculs effectués par l’Observatoire, si les ménages restaient frileux dans leurs dépenses, la croissance pour cette année ne devrait pas dépasser les +4 %. Par contre, s’ils consentaient à épargner 15 % seulement de leurs revenus (au lieu de 20 % donc), la croissance pourrait atteindre +6 % ou plus.