Le Canada a vu son niveau d’inflation progresser de +1 % au mois de janvier. Selon Statistique Canada, cette hausse a été alimentée par la flambée des prix des carburants (+6,1 %) et par l’envolée des prix immobiliers (+5,8 % sur un an). Outre cela, les prix de certains produits alimentaires ont également bondi au cours des derniers mois, obligeant les ménages à changer leurs habitudes de consommation. Selon certains experts économiques, il existe une dissemblance entre les chiffres publiés par Statistique Canada et la volatilité des prix à la consommation. Raison pour laquelle l’institut procèdera à la mise à jour de ses données relatives à l’IPC au mois de juillet prochain. L’inflation fondamentale frôle la cible L’inflation fondamentale s’est établie à 1,8 % en janvier. Ce niveau avoisine la cible de 2 % fixée par la Banque centrale canadienne, laquelle pourrait être contrainte de réviser son taux directeur à la hausse si l’inflation continuait de grimper dans les prochains mois. Important Il va sans dire que l’augmentation des prix entraînera une remontée des taux d’emprunt aussi bien pour les crédits à la consommation que pour les prêts hypothécaires. Néanmoins, certains économistes contredisent ces prévisions et soulignent qu’il ne faut pas s’attendre à une forte inflation tant que l’économie est encore au ralenti et les salaires restent à leurs niveaux actuels. D’autant plus que les méthodologies utilisées par Statistique Canada pour mesurer l’inflation fondamentale sont quelque peu critiquables. En effet, celles-ci ne tiennent pas compte des éléments volatils de l’IPC, comme les énergies et les produits alimentaires. En tout cas, les liquidités abondantes injectées par la Banque du Canada sur les marchés pour soutenir l’économie du pays ont entraîné une croissance de +18 % de la masse monétaire. Hausse des prix des carburants et ceux des logements Les prix des carburants et ceux des logements ont remonté d’environ +6 % au mois de janvier, une évolution qui a alimenté l’inflation selon les experts économiques. Par ailleurs, les tarifs des services dans les secteurs ayant subi de plein fouet les effets de la crise (transport, voyage) ont décru.