Les effets économiques de la crise sanitaire affectent durement les jeunes. Selon les organisations étudiantes, les mesures gouvernementales mises en place n’ont pas suffi à pallier les précarités des jeunes en France. En effet, face à la persistance de la crise, notre système de soutien aux revenus des jeunes a montré ses limites : les revenus des personnes de 20 à 25 ans ont affiché une baisse de -10 % depuis la fin de l’été 2020. Occupant pour la plupart des emplois temporaires, ces jeunes sont directement concernés par la hausse du chômage, suite à l’apparition de la pandémie. La fragilité financière touche tout particulièrement les étudiants qui dépendent des bourses et aides aux logements et de « petits boulots » pour survivre. Absence de couverture sociale suffisante L’État a mis en place différents dispositifs d’aide depuis le début de la crise : majoration des bourses en septembre dernier (+1,2 %) ; aide financière de 150 euros en décembre 2020 ; hausse de 100 % du budget des aides spécifiques en 2021 ; distribution de repas à 1 euro pour tous les étudiants dans les restaurants universitaires depuis fin janvier 2021 ; etc. D’autre part, une prime a été octroyée aux entreprises afin de faciliter l’embauche des étudiants à la recherche de contrats d’apprentissage. ImportantToutefois, ces dispositifs sont peu connus des jeunes en difficulté financière et un grand nombre d’entre eux n’y sont pas éligibles. Selon les experts économiques, le système de financement des études ne répond pas toujours aux réels besoins des jeunes. Il faudrait s’inspirer du modèle des autres pays qui leur offrent plus d’autonomie : fournir une aide individualisée associant des bourses et un prêt étudiant garanti par l’État. Le logement, un problème majeur pour les jeunes en précarité Le logement occupe une part importante dans le budget des jeunes, et la hausse des loyers ne peut qu’aggraver leurs difficultés. Contraints de vivre seuls, souvent loin de leurs familles, ils ont très peu de ressources financières, et une grande partie de leurs revenus servent à payer les loyers. Les plus précaires ont même plus de peine à trouver un logement.