Faut-il y voir une conséquence directe de la crise au Maroc ? Toujours est-il que les volumes de prêts accordés aux sociétés marocaines ont augmenté de manière assez significative au mois de janvier dernier. À l’inverse, le rythme d’octroi de crédits aux ménages a un peu marqué le pas. Les entreprises tentent de se redresser tandis que les ménages cherchent à assainir leur situation. Le crédit suscite moins d’enthousiasme chez les ménages Il fut un temps où le crédit était le produit à la mode chez les ménages marocains. Mais la crise sanitaire a changé la donne. ImportantEn analysant les chiffres communiqués par la Bank Al-Maghrib (BAM), même si les ménages ont toujours recours aux emprunts, la croissance des encours a quelque peu ralenti. Au mois de janvier 2021, la progression constatée est de +3,2 % alors qu’à la même période, en 2020, cette évolution était de +3,4 %. Pour le crédit immobilier en particulier, le contexte illustre les difficultés rencontrées par les promoteurs puisque le volume des crédits contractés par ces professionnels de l’habitat au mois de janvier n’a quasiment pas bougé, comparé à celui de l’année dernière. Les banques leur ont prêté 55,56 milliards de dirhams, soit sensiblement la même somme que celle allouée un an auparavant. Du côté des ménages, les encours de crédits immobiliers ont atteint 222,80 milliards de dirhams. De même, les autres types de crédits accordés aux particuliers, à savoir les prêts à l’équipement et les crédits à la consommation, sont en repli. Autre fait marquant : non seulement les ménages s’endettent moins, mais ils ressentent également davantage de difficultés à rembourser les emprunts déjà contractés. Au mois de janvier, pour les organismes financiers, le volume des créances devenues douteuses a progressé de +15,3 %. Les banques ont surtout financé les sociétés privées non financières Crise économique oblige, les entreprises non financières qui ont dû cesser partiellement ou entièrement leur activité durant le confinement ont eu besoin de financement pour se redresser. Conséquence immédiate, les encours de crédits qui leur ont été accordés se sont accrus de +7,5 % par rapport à ceux octroyés l’année dernière à la même période. Au total, les banques ont prêté 388,85 milliards de dirhams à des sociétés privées œuvrent dans des secteurs autres que la finance.