En 2020, le taux d’épargne des Français a littéralement explosé. Fermeture des commerces, des lieux de loisirs et restrictions sur les déplacements ont impacté la consommation. En revanche, pour d’autres, notamment les ménages les plus modestes, la crise du Covid-19 a entrainé des imprévus financiers. Les imprévus financiers ont touché principalement les foyers les plus précaires L’impact de la crise sanitaire sur les finances des Français en 2020 a été inégal. Une récente enquête menée par Cofidis/CSA Research révèle que 29 % des foyers ont dû faire face à des aléas financiers, avec environ 2,4 événements imprévus au cours de l’année. Les foyers les plus fragiles ont été les plus touchés : les familles monoparentales représentent 62 % des impactés ; près de la moitié d’entre eux (49 %) disposent d’un revenu mensuel inférieur à 1 000 euros ; les moins de 35 ans constituent 38 % de cette population. ImportantLe montant moyen des imprévus financiers s’est élevé à 3 624 euros, soit une augmentation de 88 % par rapport à 2019 (1 926 euros). Pour 55 % des sondés, la charge a dépassé 1 000 euros. Les dépenses imprévues ont porté sur des besoins courants Les aléas financiers des ménages en 2020 ont porté sur quatre principaux postes : 35 % proviennent des réparations ou de l’achat d’un véhicule ; 26 % ont été consacrés aux soins ; 25 % ont été utilisés pour remplacer des équipements essentiels de la maison ; 25 % sont liés à la réalisation de travaux urgents dans le logement. Bien que ces dépenses soient courantes, la crise a aggravé leur effet sur le budget des ménages. En effet, 8 % des actifs se sont retrouvés au chômage, 15 % ont subi un arrêt total ou partiel de leur activité et 19 % ont été placés en chômage partiel par leur employeur. Pour joindre les deux bouts, plus de 6 personnes sur 10 ont dû puiser dans leurs économies. Un tiers des répondants ont modifié leurs comportements d’achat et 19 % ont eu recours au crédit. Enfin, 19 % des participants à l’étude ont mobilisé leur découvert bancaire autorisé.