Est-ce que les entreprises pourront se relever de la crise sanitaire ? Celles de grande taille, surement. Mais pour les TPE/PME et ETI, le doute est permis. Malgré les prêts garantis par l’État (PGE), de nombreuses sociétés se retrouvent privées de financement dans leur projet de relance et d’investissement. Le crowdfunding arrive alors comme une bouffée d’air frais. Les petites entreprises en quête de fonds propres Comment se relever de la forte crise économique qui a ébranlé la quasi-totalité des secteurs d’activité ? La réponse à cette question semble évidente, à savoir en multipliant les investissements. Mais pour les PME/ETI, la tâche se complique malgré les dispositifs d’aide ainsi que les fameux prêts garantis par l’État (PGE). Avec un fonds propre limité, ainsi qu’une capacité d’emprunt fortement réduite, les petites structures et les entreprises de taille intermédiaire peinent à décrocher des financements pour soutenir les investissements qu’elles souhaitent entreprendre. Le financement participatif, auquel les autorités compétentes ont enfin accordé leur aval, arrive comme une véritable manne financière. Important Concrètement, il s’agit de crédit contracté par les entreprises fragilisées auprès des établissements bancaires, mais les fonds engagés ne proviennent ni de ces derniers ni des caisses publiques. En réalité, ils émanent d’investisseurs privés sans que ceux-ci entrent dans le capital de l’entreprise bénéficiaire du prêt. L’État garantira les prêts L’État autorise donc le financement des PME/ETI via les prêts participatifs, mais comme avec le PGE, il va garantir les prêts. Pour bénéficier de ce fameux financement, les entreprises concernées doivent déposer la demande entre début avril prochain (date du début de la distribution) et fin juin de l’année prochaine. Le montant qu’elles pourront emprunter sera déterminé en fonction de leur chiffre d’affaires réalisé en 2019, avec des quotas différents pour les PME et les ETI. Les premières pourront emprunter jusqu’à 12,5 % de leur chiffre d’affaires, tandis que le plafond est fixé à 8,4 % pour les secondes. Les conditions de remboursement ont été établies de manière à permettre aux entreprises emprunteuses de bien relancer leur activité. Les bénéficiaires du prêt commencent à rembourser seulement 4 ans après l’obtention. Le remboursement s’étale alors sur 8 ans. À noter qu’à la place d’un prêt classique, l’entreprise qui emprunte peut opter pour une obligation, auquel cas elle remboursera sa dette en une seule fois. En tout, ce nouveau dispositif devrait permettre la distribution de 20 milliards d’euros à titre de financements participatifs.