Dans un contexte pandémique en 2020, la production de prêt à la consommation a enregistré un repli de 11,5 % selon les chiffres publiés lundi par l’ASF. Il s’agit de sa baisse la plus marquée depuis 2009. Toutes les catégories sont concernées, notamment les prêts personnels, les financements d’automobiles et le crédit renouvelable. Le rebond du 3e trimestre n’a pas compensé la baisse sur le reste de l’année Selon l’Association française des sociétés financières, L’activité des organismes octroyant des crédits à la consommation a connu trois trimestres de repli l’an dernier. En effet, les données montrent un Décrochage de 5,1 % au premier trimestre, suivi par un effondrement de 35,4 % au printemps pour cause de confinement. Le rebond de 2,9 % du troisième trimestre par rapport à la même période en 2019 n’a pas suffi à compenser la chute subie pendant la première moitié de 2020. Enfin, entre le 1er octobre et le 31 décembre, une nouvelle baisse de 7,6 % a été constatée à cause du retour des restrictions de déplacement et de la mise en place du couvre-feu. Important Sur les 12 mois, le prêt à la consommation a enregistré une décrue de 11,5 % sur un an, avec un encours total de 40,2 milliards d’euros. Un repli d’une telle ampleur n’avait plus été observé depuis 2009, lorsque la diminution de la production avait atteint 13,3 %. Et une comparaison de la « performance » de 2020 avec le pic historique atteint en 2008 montre un écart négatif de 10,7 %. Ce mouvement est évidemment dû à la crise sanitaire. D’une part, à cause des mesures restrictives prises, les ménages n’ont pas dépensé autant que d’habitude, faisant grimper le taux d’épargne à des sommets inédits. D’autre part, des millions de personnes ont vu leurs revenus affectés par les conséquences économiques de la pandémie et ont dû renoncer à certains achats. Toutes les catégories de crédit conso sont touchées La compilation des chiffres des 270 établissements de crédit adhérents de l’ASF montre que Les principales familles de crédits à la consommation ont été affectées par la pandémie. La baisse la plus marquée concerne les prêts personnels (-18,5 %), suivis par le crédit renouvelable (-15,5 %). Si au lendemain de la crise financière de 2008, ce secteur n’avait reculé « que » de 11,2 %, il est tombé l’an dernier à 7,8 milliards d’euros, un seuil historique en 26 ans. Comme l’ensemble de la filière automobile, celui des financements a tourné au ralenti, toutefois avec une meilleure résistance pour les modèles de deuxième main (-7,3 %) par rapport aux voitures neuves (-10,3 %). D’après le rapport de l’ASF, Seuls les prêts destinés à l’amélioration de l’habitat et aux biens d’équipement du foyer ont limité la casse avec un fléchissement de 2,8 % sur un an.