Le Canada a des ambitions élevées en matière de lutte contre le réchauffement climatique. Les programmes d’incitation à leur réduction se multiplient. La dernière en date étant le projet de règlement encadrant le crédit carbone. Dans le pays, ce système permet aux particuliers et aux entreprises pollueurs de compenser leur empreinte carbone en achetant des crédits. Un dispositif intéressant, mais qui mérite d’être mieux encadré En matière de lutte contre le réchauffement climatique et de réduction des émissions de gaz à effet de serre, chaque pays a sa stratégie, avec plus ou moins d’efficacité. En France, il y a les dispositifs MaPrimeRenov ou encore l’éco prêt à taux zéro. Au Canada, ils ont imaginé un système avec, peut-être, un peu plus d’originalité et qui permet aux pollueurs de se racheter une conduite. ImportantIl convient toutefois de préciser une chose : le système de crédit carbone ne confère pas aux particuliers et aux entreprises le « droit de polluer ». Au contraire, ce dispositif vise à les mettre devant leur responsabilité en les incitant à évaluer leur impact environnemental et à compenser les émissions de gaz nocifs par l’achat de crédits. D’ailleurs, l’argent déboursé pour l’acquisition de ces crédits est reversé à une entreprise ou une association œuvrant à la préservation de l’environnement. Mais jusque-là, les personnes qui recouraient à ce dispositif ignoraient si l’argent qu’ils ont investi est bien versé à l’entreprise ou l’association de leur choix. Un certain laxisme a également été observé au niveau du contrôle des activités de ces associations. D’où ce projet de renforcement des règlements régissant les crédits carbone. Un meilleur suivi des projets Avec l’ambition de réduire de 32 % les émissions de GES, le Canada se doit d’être plus regardant vis-à-vis des projets œuvrant dans ce sens. Avec la nouvelle règlementation, le choix des projets bénéficiant des fonds issus des crédits carbone va être plus strict. ImportantUne instance compétente devra attester de l’efficacité dudit projet et vérifier par la suite que les objectifs affichés ont bel et bien été tenus, que la réduction des émissions de dioxyde de carbone est avérée. Le nouveau cadre juridique veillera également à ce que les actions en faveur de l’environnement aient bien été entreprises au Canada.