La crise sanitaire a engendré une certaine psychose chez les ménages. Cette angoisse résulte non seulement de la peur de la maladie elle-même dont ils ignorent encore les véritables séquelles, mais elle est également causée par le contexte économique morose. Avec l’arrêt de la plupart des secteurs d’activité, les Français ont vu leurs revenus fondre de manière significative, si bien qu’ils préfèrent thésauriser plutôt que consommer le peu d’argent qu’il leur reste. Verra-t-on le bout du tunnel ? À moins que la campagne de vaccination qui s’est tenue récemment n’apporte des résultats satisfaisants, le scénario le plus probable qui se dessine est un cycle infini de « confinement – déconfinement – reconfinement ». Dans ces conditions, il semble impensable de voir l’économie redémarrer de manière convenable. Avec le chômage partiel ou encore le risque de chômage tout court, les ménages ne sont pas près de retrouver une vie normale. Heureusement, depuis le début de la crise, les Français semblent s’être passé le mot et ont privilégié l’épargne. Si bien que le volume de l’épargne a explosé en France l’année dernière. La sécurité avant tout Important Conséquence directe de la crise, les placements à risque tels que les assurances vie ont été relégués au second rang. Les ménages ne cherchent plus forcément à faire de la plus-value. La priorité est aujourd’hui la sécurité, d’où le retour en force du Livret A et du LDDS, des placements autrefois boudés parce que pas assez rentables. De ce fait, les encours pour ces deux livrets ont atteint des sommets inédits, à savoir 35 milliards d’euros en 2020, dont 3 milliards d’euros déposés pour le seul mois de novembre. Autre fait intéressant, en additionnant les différentes épargnes et les sommes dormantes sur les comptes courants des Français, le total obtenu est supérieur au budget prévu par l’État pour la relance économique. Les dépenses attendront Il s’agissait presque d’un phénomène de mode avec la politique des taux bas, le crédit à la consommation ne retrouvera pas cette année le volume qui était le sien en 2020. Pour les petits projets, les Français préfèrent piocher dans leur épargne, pour ne pas aggraver leur endettement. Mais les dépenses se font quand même rares, les ménages se limitant, en majorité, aux projets essentiels.