La crise sanitaire et ses effets sur l’économie ont affecté les revenus de nombreux ménages français. Parmi ceux-ci se trouvent des emprunteurs qui n’arrivent pas à rembourser leurs dettes bancaires et qui sont contraints de faire face à la pression exercée par les sociétés de recouvrement. Selon les statistiques, le montant des prêts non remboursés a atteint 22 milliards d’euros à la fin du premier semestre 2020. Soucieuses d’assainir leurs bilans, les banques revendent ces créances douteuses à des sociétés de recouvrement. Ces dernières n’hésitent pas à harceler les emprunteurs en difficulté de paiement afin de récupérer les sommes dues, alerte l’association UFC-Que Choisir. Des méthodes agressives pour récupérer le paiement auprès des emprunteurs Le rachat des crédits impayés par les sociétés de recouvrement expose les emprunteurs qui peinent à rembourser leurs dettes aux énormes inconvénients des méthodes utilisées par ces tiers pour récupérer leurs créances. En effet, selon l’association de défense des consommateurs, les démarches entreprises par ces sociétés s’apparentent plus à du harcèlement, alors que certaines des personnes concernées ne disposent pas de ressources suffisantes pour honorer leurs dus. Dans d’autres cas, la validité du crédit ne peut même pas être démontrée. Important L’UFC-Que Choisir réclame ainsi l’interdiction de la cession par les banques des créances douteuses, dont l’existence ou la validité ne peut pas être prouvée. Celles-ci devraient également informer les clients avant de procéder à la vente de ces crédits aux sociétés de recouvrement, insiste l’association de consommateurs. D’après les témoignages des emprunteurs ayant déjà été confrontés à ces sociétés, le recours au harcèlement téléphonique et l’usage de menaces et de chantage font partie de leurs stratégies. Un strict encadrement s’impose Face à ces nombreuses dérives, l’association interpelle la Commission européenne et demande à ses membres de mettre en place un encadrement strict des sollicitations de la société de recouvrement ayant acquis le crédit. Elle appelle également les établissements bancaires à proposer une mesure de restructuration de dettes pour les clients en difficultés financières, et ce, dès le deuxième incident de paiement. En attendant, son réseau d’associations locales offre un accompagnement aux consommateurs.