Faisant partie des nouveaux marchés à croissance très rapide, le Vietnam trône en haut du classement des fintech de Tellimer. Les investisseurs étant convaincus de cette opportunité, 36 % de la somme totale des capitaux versés en Asie du Sud-Est en 2019 proviennent du pays. Certaines jeunes pousses innovantes ont aussi mobilisé des investissements importants comme MoMo et Fvndit. Un marché propice au développement de la fintech Selon le rapport de Tellimer, Environ deux Vietnamiens adultes sur trois ne sont pas bancarisés. Par rapport aux autres pays de la région, le nombre de cartes de débit et de lignes de crédit comme le crédit sans justificatif ou le crédit à la consommation est également faible au Vietnam. En outre, malgré l’essor de la vente en ligne, la majeure partie des clients continuent de régler leurs achats en cash. Par contre, le taux de pénétration des téléphones portables et d’Internet est très important, alors que les produits high-tech pèsent près de 40 % de l’exportation. Les abonnements mobiles sont également en plein essor au Vietnam, avec un nombre de souscriptions qui équivaut à 141 % de la population. Tous ces paramètres font de ce pays un terreau favorable au développement du secteur fintech. Une forte croissance des investissements D’après Do Ventures, L’investissement dans la fintech est en progression constante au Vietnam. En 2019, le montant des investissements était de l’ordre de 340 millions de dollars américains, contre 108 millions en 2018 et 11 millions en 2017. À cause de la pandémie, le capital s’est abaissé à 22 millions de dollars pendant le premier trimestre de 2020. Toutefois, la tendance mondiale permettra au pays de remonter rapidement la pente. Un cadre juridique favorable En 2017, la Banque centrale vietnamienne a mis en place le Comité directeur sur la technologie financière. Son rôle est d’assister le gouverneur dans la définition de la stratégie à adopter pour accélérer l’essor de l’écosystème fintech dans le pays. Important D’ici 2025, l’objectif est de parvenir à la mise en place d’un cadre réglementaire pour les innovations technologiques majeures comme le big data, l’e-KYC, la blockchain, etc. Le gouvernement participe également au projet de création de politiques pour les branches de la fintech.