Durant le confinement, les Canadiens ont limité de manière significative l’usage de la carte de crédit. Pour autant, cela ne signifie pas qu’ils se sont moins endettés. En effet, il semble bien qu’ils aient privilégié un tout autre type de prêt, en l’occurrence le prêt hypothécaire. Et les ménages qui se sont tournés vers cette solution depuis le début de la crise sanitaire ont été nombreux. Des prêts hypothécaires qui ne sont pas forcément liés à l’achat immobilier Important Hypothéquer sa maison pour contracter un crédit à la consommation ou un crédit revolving : cette pratique est apparemment la nouvelle mode qui est apparue au Canada durant le confinement. Les prêts hypothécaires ont surtout contribué à augmenter de manière significative les crédits à la consommation. Et les analystes s’inquiètent aujourd’hui des conséquences que cette situation pourrait avoir sur le marché immobilier. Pour information, l’encours des crédits à la consommation distribués au premier trimestre a atteint les 2,08 billions de dollars, soit une progression de +4,78 % par rapport à la même période de 2020. Et l’appétence des ménages pour ce type de prêt n’est pas étrangère à ce phénomène. Une hausse significative sur l’ensemble du territoire Il faut également savoir que le volume de prêts hypothécaires octroyés par les organismes de crédit lors des trois premiers mois de cette année a bondi de +41,2 % comparé à celui distribué entre début janvier et fin mars 2020. Les emprunteurs résidant en Colombie-Britannique et en Ontario ont été particulièrement friands de ce type de prêt, comme en témoignent les hausses respectives de +59,2 % et de +44,3 % des volumes produits par rapport à la période de référence. Cet état de fait s’explique en partie par la crainte des ménages de voir les taux augmenter dans un avenir proche, ce qui les pousse à se hâter pour profiter de la conjoncture favorable. Quid des cartes de crédit ? Contrairement aux prêts hypothécaires, les dettes relatives aux cartes de crédit observent une tendance baissière. Les ménages profitent en effet du confinement pour régulariser leur situation en procédant au remboursement des mensualités impayées. Comparé au trimestre 2020, l’encours de crédit fin mars 2021 a diminué de -9,9 %. Les analystes constatent également un repli important du nombre de défaillances (-21,8 %), et ce, malgré l’envolée du taux de chômage.