Avec la crise économique, de nombreux Amiénois ont perdu leur travail et se sont retrouvés en situation de précarité du jour au lendemain. Faute d’un revenu régulier, ils n’avaient plus les moyens de s’approvisionner correctement en produits alimentaires, mais aussi en produits d’hygiène. C’est justement pour leur venir en aide que l’association Coallia a lancé son projet d’épicerie sociale mobile. Cette initiative, qui a vu le jour avant l’annonce du premier confinement, était très vite devenue populaire. Des produits à prix modiques Connue sous le nom de la « Dépanneuse », l’épicerie sociale sillonne les secteurs d’Etouvie, d’Amiens-Nord et de Pierre-Rollin chaque semaine pour vendre des produits alimentaires et hygiéniques à des prix 15 % à 20 % moins cher qu’en magasin. Destinés aux ménages défavorisés, ces produits de base proviennent de dons ou sont achetés par l’association elle-même. Selon les explications de Marie Delafosse, coordinatrice de l’épicerie, Les protections périodiques figurent parmi les produits que l’association doit acheter elle-même puisque ces produits ne sont pas proposés en dons. Marie Delafosse Important À l’heure actuelle, 60 foyers vivant avec un « reste à vivre » de moins de 8 euros par jour et par personne profitent de ce projet. Orientés vers le camion ambulant par les travailleurs sociaux qui les accompagnent, les bénéficiaires sont généralement des personnes seules et des familles monoparentales. Autant dire que ces profils ont peu de chance d’obtenir des crédits à la consommation. Ceux qui sont éligibles à ce dispositif ont quatre mois pour en profiter. Un système de roulement a été mis en place puisque l’association ne peut prendre en charge que 60 ménages. Des conseils budgétaires et alimentaires Autre avantage de ce projet solidaire : les bénéficiaires ont également droit à un accompagnement social. Marie Delafosse souligne que Des actions collectives ont été mises en place auxquelles les personnes ciblées se sont engagées à participer. Marie Delafosse Il s’agit entre autres d’ateliers pour apprendre à mieux gérer son budget et à faire des économies. Cette démarche visant à partager des astuces pour vivre mieux en dépensant moins tient à cœur à la coordinatrice. Malheureusement, ces actions solidaires se heurtent souvent à des difficultés liées aux restrictions sanitaires qui ne permettent pas d’accueillir plus d’une famille à la fois, alors que cela donnerait l’opportunité de tisser des liens entre les familles.