La proposition avancée par la FAS (Fédération des acteurs de la solidarité) va dans le bon sens, selon la ministre du Logement Emmanuelle Wargon, lors de son discours de clôture de la Semaine nationale « de la rue au logement ». Cette dernière approuve en effet l’idée de mettre en place une loi de programmation pluriannuelle sur le logement des sans-abri en vue d’en finir avec les « crédits d’urgence ». Elle a indiqué que cette loi pourrait permettre d’avoir plus de visibilité sur les objectifs et les moyens financiers nécessaires pour lutter contre le sans-abrisme en France. Et afin de pouvoir loger les personnes vivant dans une grande précarité, le ministère du Logement va relancer la production d’habitats collectifs. Le protocole d’engagement signé le 19 mars dernier prévoit la construction de 250 000 logements sociaux d’ici 2023. Ce programme serait financé par les PLAI (prêts locatifs aidés d’intégration) et proposerait 90 000 logements à des prix dérisoires. Il faut une visibilité à moyen et long terme La ministre du Logement a insisté sur la nécessité d’avoir une loi offrant une visibilité à moyen et à long terme afin de pouvoir sortir de « l’urgence chronique ». Une loi de programmation pluriannuelle permettrait à toutes les parties prenantes (gouvernement, collectivités, bailleurs sociaux et associations) de mener une lutte qui s’inscrit sur la durée. ImportantIl est essentiel, selon elle, de disposer d’un cadre contractuel et de ressources financières adaptés à la réalité. Travailler sur des périodes de 3 mois ou 6 mois et financer l’hébergement des sans-abri avec des crédits d’urgence n’est point la stratégie adéquate pour résoudre le problème. Le foncier public se fait rare Les bailleurs sociaux ont néanmoins manifesté leur préoccupation concernant la rareté du foncier public. Il ne serait pas possible de produire des logements à des prix abordables si les élus municipaux et les habitants refusaient la construction en PLAI. Pour remédier à ceci, ils ont suggéré deux solutions : l’intégration des PLAI dans la nouvelle loi de programmation sur le logement des sans-abri ; ou le rachat d’établissements hôtelier et leur transformation en logements sociaux.