Selon les résultats d’une étude menée par Corsica Statistica, les ménages corses ont été moins surendettés malgré la crise sanitaire qui a débuté en 2020. Moins de 430 dossiers ont été déposés l’an dernier, contre une moyenne de 539 les années précédentes. La Haute-Corse est la plus concernée par cette baisse. Un ralentissement de l’activité des commissions de surendettement Cette baisse observée en Corse s’inscrit dans la tendance enregistrée au niveau national à quelques pourcentages près, soit une diminution de -24 % des dossiers de surendettement. Certes, il s’agit d’une bonne nouvelle. Cependant, elle reste à relativiser étant donné qu’elle résulte essentiellement d’un ralentissement de l’activité des commissions de surendettement. En effet, il ne faut pas oublier qu’à cause de la crise sanitaire, tous les secteurs ont été mis à l’arrêt, dont l’activité de commission. Le confinement du premier semestre est également à l’origine de la baisse du dépôt de dossiers puisque les gens étaient confinés à leur domicile. Un rebond est intervenu au début du mois de juin, mais une nouvelle baisse a été constatée pendant la deuxième vague. Selon Corsica Statistica, le surendettement est principalement causé par les crédits à la consommation ainsi que des arriérés de charges courantes. Les charges courantes : l’un des facteurs clés du surendettement Important L’accumulation des charges locatives, des diverses factures, des frais de santé et d’éducation ainsi que des dettes fiscales et alimentaires est en grande partie responsable de l’endettement des ménages. Au fil des ans, il a été constaté que ce sont les mêmes profils qui étaient sujets au surendettement : les personnes vivant seules et sans enfants à charge. 64 % des dossiers reçus en 2020 ont été déposés par des célibataires, divorcés et veufs. Les individus âgés de 35 à 44 ans et les femmes constituent également la majeure partie des personnes surendettées. Le chômage constitue aussi un facteur aggravant du surendettement. Selon toujours l’étude, 10,5 % des personnes surendettées sont sans activité professionnelle (en congé parental ou maladie), 16,4 % d’entre elles sont au chômage, 14,1 % sont sans profession. Les personnes disposant d’un travail ne sont cependant pas immunisées contre le surendettement. Près de 28,6 % des surendettés sont des salariés en CDI et ce taux s’accroît de 5,5 points chaque année.