La crise sanitaire d’un côté, les pénuries de matières premières de l’autre. Alors qu’une crise économique sans précédent se profile, à l’heure où l’industrie automobile a l’occasion de se refaire (un peu) une santé, elle est confrontée à de nouveaux problèmes, cette fois d’ordre logistique. La crise sanitaire, mais également les catastrophes naturelles et les accidents mettent aujourd’hui en péril l’avenir de la filière. La crise sanitaire, bien évidemment Pour tenter de freiner la propagation du coronavirus, le confinement a été décrété un peu partout dans le monde. Ces mesures sanitaires ont mis à l’arrêt la plupart des secteurs d’activité, y compris l’industrie automobile. Inévitablement, cette interruption forcée aura un impact sur la production. Les constructeurs se sont déjà, à peu près, préparés à ce cas de figure, tablant sur une baisse conséquente – mais pas insurmontable – du nombre de véhicules produits. Les finances aussi devraient, en toute logique, souffrir de cette situation inédite. Car qui dit « moins de production », dit forcément « moins de ventes » et, éventuellement, « plus de pertes financières ». D’autres facteurs aussi Sur fond de respect des gestes barrières et des précautions sanitaires, la production a pu reprendre, mais à une échelle réduite. ImportantPourtant, la production de véhicules est tributaire de nombreux autres secteurs qui, eux non plus, n’ont pas été épargnés par la crise. Il s’agit des fournisseurs en pièces détachées en tout genre, des accessoires en plastique aux matières premières utiles à la fabrication des puces électroniques, en passant par les aciers et autres semi-conducteurs. Tous ces produits viennent aujourd’hui à manquer, et ce, pour des raisons totalement indépendantes de la volonté des constructeurs. Il n’est pas exagéré de parler de malchance, au vu des causes évoquées : tremblement de terre et incendie au Japon ; vague de froid au Texas ; sècheresse à Taïwan ; blocage du canal de Suez. De près ou de loin, tous ces évènements malencontreux ont conduit à la pénurie actuelle. Les constructeurs sont désormais contraints de revoir (encore une fois) à la baisse leurs prévisions de production. L’offre sera donc fortement amoindrie, mais les acteurs du secteur automobile espèrent qu’il n’en sera pas de même pour la demande et que le marché du crédit auto reparte de plus belle.