Les deux épisodes de confinement mis en place en 2020 pour limiter la propagation du coronavirus ont entraîné une forte augmentation des prix à la consommation. Dans une récente étude, la Banque de France indique que cette hausse supérieure à celle mesurée par l’indice des prix explique l’écart notable entre les deux indicateurs. Hausse des dépenses d’alimentation, mais baisse du budget transport Cette conclusion fait suite à la modification par les économistes de la banque centrale du panier de référence, utilisé pour déterminer l’inflation. Ces derniers ont en effet pris en considération dans leur estimation l’évolution de la consommation des ménages, en s’appuyant sur des données de cartes bancaires anonymisées. Important Car depuis le début de la pandémie, le budget déplacement des Français a diminué, à l’inverse de leurs dépenses d’alimentation. D’après les économistes, Le poids de ce poste sur la consommation a ainsi grimpé à 33 % en avril, alors que l’indice des prix pour le pays affiche 18 %. En outre, les prix des produits alimentaires, en particulier dans les rayons frais, ont fortement augmenté pendant les épisodes de confinement. À l’inverse, dans un contexte de baisse des cours du pétrole, les transports ont vu leurs tarifs se réduire. Durant cette période, la production de crédits à la consommation a également chuté à un niveau inédit, les ménages ayant été limités restreints dans leurs dépenses à cause de la fermeture des commerces non essentiels, de l’arrêt de certains secteurs (voyages, loisirs…). L’écart entre l’IPCH et le taux de hausse des prix à la consommation se creuse L’écart le plus marqué a été observé au mois d’avril 2020. Important Une fois cet ajustement intégré, le taux de croissance annuelle des prix s’est établi à 1,5 %. En parallèle, l’Insee a communiqué une progression de seulement 0,4 % de l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), soit une variation notable de 1,1 point de pourcentage. En comparaison, en novembre 2020, les analystes de la Banque de France n’avaient constaté qu’un Différentiel de 0,4 point, l’activité ayant été moins affectée qu’au printemps. Sur les 12 mois de 2020, l’écart moyen est resté limité à 0,2 point de pourcentage. Hors confinement, les nouveaux comportements des consommateurs n’ont eu qu’un faible impact sur les prix. Durant les deux premiers mois de l’été 2020, seulement 0,1 point séparait l’IPCH de la mesure « alternative ». En 2021, la différence devrait être minime, puisque le panier de référence a déjà été actualisé suivant les changements de la structure de consommation à partir des données réelles de 2020.