Les conséquences de la crise économique, elle-même engendrée par la pandémie de covid-19, continuent de se faire ressentir et la Banque Centrale Européenne (BCE) essaie de s’ajuster au mieux à l’évolution de la situation. Aujourd’hui, les banques du Vieux Continent ainsi que le marché du crédit sont très vulnérables. Ce qui amène la BCE à prolonger ses mesures d’assouplissement quantitatif. C’est reparti pour neuf mois ! Les banques européennes devraient encore bénéficier de neuf mois supplémentaires de répit grâce au prolongement des mesures d’assouplissement prévues par la BCE. Ces mesures portent sur la capacité des établissements financiers à absorber les pertes, une aptitude mesurée par l’intermédiaire du ratio de levier. Pour rappel, ce ratio fait ressortir la proportion de fonds propres des banques par rapport à la totalité de leurs actifs. Important Un ratio élevé suggère que la banque fait preuve d’une forte résilience face aux difficultés, notamment face aux défaillances sur les crédits. Les mesures d’assouplissement adoptées par la BCE portent justement sur ce ratio et devraient permettre aux banques de disposer de 70 milliards d’euros supplémentaires de liquidité afin de renflouer leurs fonds propres. En prolongeant sa politique de rachat d’actifs, la BCE s’assure que la machine du crédit, essentiel à la relance économique, puisse continuer à bien tourner. En effet, malmenés par la crise, de nombreux établissements craignaient de ne plus disposer de suffisamment de fonds pour faire face aux demandes de crédits. Un ratio de levier de 3 % minimum Important Pour que l’initiative de la BCE porte ses fruits, les banques européennes seront soumises à plusieurs contraintes, la plus importante d’entre elles étant de présenter un ratio de levier supérieur à 3 %. Autrement dit, les fonds propres des banques doivent représenter au moins 3 % de la totalité de leurs actifs. Néanmoins, cette contrainte ne devrait pas être trop difficile à remplir pour les établissements financiers européens puisqu’à la fin de l’année dernière, le fameux ratio s’établissait en moyenne à 6 %.