Ayant accumulé une épargne record pendant le confinement, les ménages sont moins enclins à puiser dans leur bas de lui pour financer l’achat d’une nouvelle voiture. Ils semblent plutôt attirés par les projets immobiliers. La crainte des transports en commun ou encore les déménagements loin des centres-villes n’auront donc pas suffi à inciter les Français à acquérir un véhicule neuf. Une réticence qui ne semble concerner que les voitures neuves Dans le cadre de la relance économique, le gouvernement avait l’espoir que les ménages allaient vite retrouver le plaisir de dépenser et réinjecter sur le marché l’argent mis de côté pendant le confinement. Ce ne fut pas vraiment le cas, puisqu’à part les achats immobiliers qui ont retrouvé une cadence élevée, les Français semblent toujours très prudents avec leur épargne. Par ailleurs, le marché du crédit à la consommation est resté quasiment à l’arrêt même si les restrictions sont désormais presque toutes levées. Important Le marché des voitures neuves est, lui aussi, toujours en crise. Bien que les particuliers privilégient les transports individuels, ils font encore très attention à leurs dépenses et préfèrent investir dans une voiture d’occasion, beaucoup moins onéreuse que celle à peine sortie de l’usine. Les ventes continuent de chuter À la vue des chiffres du mois de juillet, les constructeurs commencent à tirer la sonnette d’alarme. L’heure est désormais grave puisque durant le mois concerné, le volume de vente de véhicules neufs en France est encore inférieur de 32,81 % par rapport à son niveau d’avant-crise. Le nombre d’unités vendues n’atteindra pas les 2 millions d’unités cette année. Selon les observateurs, le succès des voitures d’occasion n’est pas la seule explication à ce phénomène. En effet, l’attentisme des ménages est également en partie responsable. Ces derniers continuent de s’inquiéter pour leur situation financière, alors que le contexte économique actuel les incite à faire preuve de prudence. Et comme leur moral n’est pas au beau fixe, ils décident de faire une croix sur les dépenses inutiles. Une des autres raisons concerne les voitures elles-mêmes, en l’occurrence les voitures électriques pour lesquelles le gouvernement ne cesse d’augmenter le montant de la prime à l’achat. Pour beaucoup, ce coup de pouce ne compense pas le coût élevé de la voiture. De plus, les caractéristiques mêmes de la voiture continuent à susciter des doutes, notamment son autonomie.