La rentrée est traditionnellement une période propice à la concrétisation d’un projet immobilier. Or, celui-ci requiert souvent la souscription d’un crédit, que beaucoup d’emprunteurs se voient refuser. En cause : certaines dépenses effectuées durant l’été, que les banques ne voient pas d’un bon œil. Quelques précautions s’imposent pour éviter des déconvenues. s Éviter un refus de prêt immobilier à cause des excès de l’été Avec la levée des interdictions, les Français profitent pleinement de leur été, et pour ceux qui ont pu mettre de l’argent de côté, ils se sont remis à dépenser/consommer. Important Mais s’il est tentant de se faire plaisir après des mois de privations, ce comportement peut s’avérer dangereux pour les ménages qui envisagent de souscrire prochainement un prêt à l’habitat. En effet, lors de l’analyse de la capacité de remboursement, les banquiers épluchent les relevés de comptes des trois derniers mois, c’est-à-dire ceux de juin, juillet et août. Et ils n’apprécient guère les achats compulsifs ou jugés superflus, les dépenses de jeu, ainsi que la forte consommation d’alcool, mais surtout les découverts. Pour afficher une gestion financière plus saine, les professionnels recommandent de patienter quelques mois, le temps de remettre de l’ordre dans ses comptes. Cette période peut également être mise à profit pour solder les éventuels crédits à la consommation en cours afin de retrouver un taux d’endettement conforme aux exigences du Haut Conseil de Stabilité Financière (35 % au maximum). Profiter de l’été pour préparer un dossier de demande de crédit immobilier solide Bien que les taux d’intérêt des prêts immobiliers soient au plus bas, les banques se montrent de plus en plus exigeantes en matière d’apport personnel. Les emprunteurs doivent en effet apporter au moins l’équivalent de 10 % du prix du bien afin de couvrir les frais annexes comme les droits de mutation, ou le coût de mise en place des garanties. Il est donc conseillé de préserver son épargne afin de maximiser ses chances de décrocher le crédit sollicité avec une décote de 0,10 % à 0,20 % sur le taux. En outre, les vacances sont l’occasion de préparer les nombreux documents nécessaires à la constitution du dossier afin de gagner un temps précieux lors du processus de souscription. Ce faisant, il est important de penser à l’aspect santé. Les personnes souffrant de maladies graves ou chroniques doivent mettre de côté les résultats de leurs examens les plus récents, leurs prescriptions, etc. D’ailleurs, la recherche d’un contrat d’assurance emprunteur sur mesure en termes de garanties et de tarif doit être anticipée. Important Dans un contexte de taux bas, l’indispensable couverture décès-invalidité-incapacité de travail représente un levier efficace pour économiser plusieurs milliers d’euros sur le coût total du financement. Attention aux excès pendant l’été, s’ils se reflètent sur les analyses médicales, ils peuvent alourdir la cotisation d’assurance !