Les activités de banque de détail au Luxembourg n’ont pas ralenti malgré la crise sanitaire, d’après les chiffres publiés par l’association des professionnels bancaires. En effet, le volume des actifs sous gestion a progressé de plus de 9 % l’année dernière et a atteint 92,4 milliards d’euros. En parallèle, les banques ont octroyé plus de 2,5 milliards d’euros de prêt au cours de l’année 2020. Les Luxembourgeois ont souscrit en particulier des emprunts immobiliers, en revanche la demande en crédit-bail a baissé (-10 %). Il en est de même pour les prêts destinés à financer l’achat d’équipements. Hausse de 9 % du montant emprunté par les particuliers L’augmentation du coût des projets immobiliers a contraint les particuliers à recourir davantage à des solutions de financement bancaire. Une situation qui a entraîné corollairement une hausse de 9 % du montant emprunté par les ménages l’année dernière. Le recours au crédit destiné à financer l’achat d’équipements et au crédit-bail a par ailleurs enregistré une baisse de 10 %. Selon les professionnels bancaires, Ce fléchissement de la demande s’explique par le fait que les Luxembourgeois ont limité leurs dépenses ou reporté leurs projets d’achat. En revanche, le montant des sommes déposées par les ménages sur des comptes courants a progressé de 26 % par rapport à l’année précédente. La progression est plus faible pour les professionnels (+13 %). D’autre part, la valeur des actifs sous gestion a affiché une croissance de 9,3 % sur un an. Un usage répandu des services bancaires digitaux ImportantL’année 2020 a également été marquée par l’usage répandu des services bancaires digitaux, du fait des restrictions sanitaires. Le paiement sans contact et les transferts d’argent en ligne se sont ainsi démocratisés, notamment auprès des professionnels indépendants. Les données de l’ABBL ont en effet affiché une hausse de 32 % du nombre des transferts numériques. Et par voie de conséquence, les retraits en liquide ont nettement régressé : -51 % en agence, -25 % auprès des distributeurs automatiques. Mais les professionnels du secteur ont tenu à préciser que la tendance déjà observée avant la pandémie se poursuit.