Les conséquences économiques de la crise du coronavirus ont quelque peu fait oublier les préoccupations liées à l’urgence climatique. Pour de nombreux spécialistes, l’atteinte de la neutralité carbone en 2050 ne doit pas être sacrifiée sur l’autel de la relance économique. Les aides et subventions accordées par l’État et les partenaires sociaux sont toujours disponibles pour maintenir le cap. Plusieurs aides encore disponibles pour les particuliers et les organisations Pour encourager la transition énergétique malgré le contexte économique tourmenté, plusieurs aides ont été maintenues. Parmi celles-ci, figure l’éco-PTZ. Il s’agit d’un prêt à taux zéro destiné à financer des travaux d’amélioration de la performance énergétique. Autre aide disponible : le dispositif baptisé « Habiter Mieux Sérénité » qui a été mis en place par l’Agence nationale de l’habitat et qui s’adresse aux syndicats de copropriété ou aux propriétaires d’un immeuble âgé de plus de 15 ans et nécessitant des travaux de rénovation énergétique. Important Pour sa part, le crédit d’impôt pour la transition énergétique, transformée en une prime appelée MaPrimeRenov’, a permis aux ménages modestes de financer la rénovation de leur logement. Moins connus du grand public, les certificats d’économie d’énergie ou CEE permettent également de faire des économies sur le coût des travaux d’amélioration énergétique d’un logement ou d’un local professionnel. La particularité de cette aide est de ne pas dépendre de finances publiques. En effet, les grandes entreprises de fourniture d’énergie ont pour obligation d’atteindre un quota d’économie d’énergie via des travaux allant de l’isolation à l’installation d’ampoules basse consommation. Elle est donc particulièrement avantageuse dans un contexte de relance. Des obstacles pour le pacte vert de l’Europe Si en France, les aides et les autres dispositifs encouragent la transition vers moins d’émission carbone, de nombreux pays demandent de reporter les objectifs fixés par le pacte vert de l’Europe (Green Deal). Deux États, à savoir la Pologne et la République tchèque, ont déjà clairement affiché leur position en faveur d’un report du Green Deal. Le coût de la transition énergétique est en effet très élevé. ImportantRien qu’en France, il faudra un investissement total d’une cinquantaine de milliards d’euros annuellement pour espérer atteindre la neutralité carbone d’ici une trentaine d’années. En décembre dernier, l’État polonais a demandé à être provisoirement exempté des objectifs. La situation ne risque pas de s’arranger avec le Covid-19.