Les encours de crédits à la consommation des ménages irlandais ont baissé de 3 % par an en mai, selon les chiffres de la Banque d’Angleterre. Il s’agit de leur taux de croissance le plus faible depuis les premières statistiques en 1994. Le volume de prêts hypothécaires a également diminué. Chute de la production de prêts à la consommation ImportantLa contraction de 3 % observée en mai sur le marché des prêts à la consommation en Irlande fait suite à un premier repli de 0,4 % sur 12 mois en avril. Les achats par carte de crédit sont les plus impactés, avec un taux de progression annuel négatif pour la troisième fois consécutive, à -10,7 % en mai contre 3,5 % en février. En revanche, les deux autres segments, que sont les prêts personnels et les découverts, continuent à afficher une évolution positive de 0,7 %. Le rapport « Money and Credit » publié par l’institution met en évidence le poids de la crise du Covid-19 sur les dépenses des ménages. Les économistes anticipent néanmoins un Rebond de cet indicateur au cours de l’été avec la réouverture des commerces et des entreprises. Cependant, dès l’automne, la fin des aides gouvernementales dans un contexte de faible confiance des consommateurs, la part des revenus des ménages consacrée à l’épargne devrait être supérieure à son niveau d’avant crise. Pour le quatrième trimestre, ces experts tablent ainsi sur un Écart négatif de 5 % des dépenses de consommation par rapport au pic d’avant le Covid-19, Même si une deuxième vague est évitée. Forte hausse de l’épargne des ménages à des taux en repli En parallèle, les ménages ont joué la carte de la prudence. ImportantLes dépôts des particuliers ont augmenté d’un montant record de 25,6 milliards de livres sterling en mai, Après les fortes hausses constatées en mars (14,3 milliards de livres) et en avril (16,7 milliards de livres). Sur six mois jusqu’à fin février, ces sommes ont augmenté en moyenne de 5 milliards de livres sterling par mois. Pourtant, la Banque annonce des baisses de 0,87 % et 0,29 % respectivement des taux d’intérêt standards sur les dépôts nouveaux et en cours. De même, les conditions deviennent plus attractives pour certains types d’emprunts. Par exemple, les prêts personnels se négociaient à 5,10 % en mai (leur plus bas niveau depuis 2016) contre 7 % au début de l’année. De son côté, le coût des dettes de carte de crédit est passé de 18,54 % à 18,36 % entre avril et mai. Baisse du volume de prêts hypothécaires approuvés S’agissant du marché immobilier, les économistes observent un regain d’intérêt des acheteurs ces dernières semaines. Néanmoins, ils estiment que Le volume de prêts hypothécaires approuvés pourrait diminuer de 10 % par rapport à l’année dernière. D’ailleurs, en mai, le nombre de transactions (9.273) a chuté à un niveau plancher jamais atteint depuis que la Banque a commencé à analyser ces chiffres, soit environ un tiers du décrochage constaté lors de la crise financière de 2008. D’une part, les prêteurs sont eux aussi beaucoup plus prudents, refusant les prêts au ratio prêt/valeur élevé. D’autre part, le confinement les a empêchés d’envoyer des experts pour une visite physique des propriétés. Enfin, ils ont été occupés à traiter les demandes de reports de paiement des mensualités de remboursement et la gestion du télétravail pour une partie de leurs équipes.