Presque tous les secteurs d’activité ont été affectés par la crise même si ses effets ne sont pas ressentis de la même manière par tous les acteurs. Dans le secteur financier, les néobanques semblent souffrir davantage de l’impact de cette crise sanitaire que les établissements bancaires traditionnels. En effet, bon nombre de fintechs ont vu leur croissance fléchir depuis l’avènement de la pandémie, et certains d’entre eux ont même été contraints d’abandonner la partie. D’autres ont tout simplement été obligés de réduire leurs effectifs ou recourir au chômage partiel. Des offres trop basiques Selon l’explication de certains experts, le business model des néobanques qui reposent sur des opérations bancaires courantes ne leur permet pas de tenir face à la crise. À la différence des banques traditionnelles, la plupart des fintechs ne proposent que des offres basiques, et pour séduire la clientèle, ils misent sur des tarifs attrayants. Ayant réussi à recruter un grand nombre de clients, ces start-ups n’arrivent pas toutefois à obtenir des résultats significatifs. Important Un rapport publié récemment par l’ACPR a montré que le produit net bancaire moyen par client diminue au fil des ans. Le volume des opérations réalisées par les clients reste faible. Jusqu’ici, la plupart des utilisateurs ne choisissent pas les fintechs comme leurs banques principales, et il faut dire que seules les néobanques ayant su répondre aux attentes des clients en termes de services et d’innovation ont pu affronter victorieusement la crise. En cette période délicate, la facilitation de l’accès au crédit consommation semble être une solution pertinente. Ceci s’applique également aux solutions de paiement en ligne comme celles proposées par Klarna ou Adyen. Il faut adopter une vision plus élargie Les néobanques devront adopter une vision plus élargie si elles veulent survivre à la crise et tirer profit de la situation économique actuelle. Pour cela, une meilleure connaissance du marché et une plus grande réactivité sont de rigueur. D’ailleurs, une enquête menée par Happydemics a révélé que Près de la moitié des Français (43 %) envisagent de devenir clients des néobanques suite à la crise. Ces derniers recherchent des tarifs avantageux, de l’autonomie dans la gestion des opérations courantes et de la transparence.