Il fait partie des secteurs qui ont vite retrouvé des couleurs après le confinement, mais le marché automobile continue de susciter des interrogations. Les principaux acteurs, notamment les concessionnaires, font preuve d’un certain scepticisme vis-à-vis des primes accordées par le gouvernement, des bonus qui ont pourtant réussi à ramener les clients vers les points de vente. Effet d’aubaine ou rémission complète ? C’est un fait, les clients poussent de nouveau la porte des concessionnaires. La période juste après le déconfinement suscitait des interrogations chez les acteurs de la filière. Ils se demandaient si les clients vont affluer en masse ou bien s’ils allaient plutôt continuer à épargner et à renoncer à tout projet d’achat important. Mais force est de constater que les showrooms des magasins ne désemplissent pas depuis le 11 mai, date de début du déconfinement. Mais les concessionnaires se méfient de cette affluence forte et inattendue. Si le ministre de l’Économie prédit un retour à la normale dès ce mois de juin, les vendeurs dans les concessions refusent de crier victoire trop tôt. Selon eux, La venue en masse des clients résulte surtout du fait qu’ils ont passé deux mois très pénibles et qu’envisager l’acquisition d’une voiture est une manière de se faire plaisir. Certains aussi peuvent envisager un tel achat, sans même souscrire un prêt auto, puisque le budget qui aurait dû servir aux vacances n’a pas été entamé. Mais cette euphorie ne devrait durer qu’un certain moment, peut-être jusqu’en août. ImportantLe porte-parole du comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA) se risque même à dire que les primes accordées par le gouvernement pour l’achat d’un nouveau véhicule se tariront à la fin du mois de juillet. Pourtant, ces primes ont eu leur importance dans la relance du marché. Un avenir toujours aussi incertain Quand l’effervescence s’estompera, les acteurs du marché automobile (constructeurs et concessionnaires) devront à nouveau faire face à des difficultés. Si les primes devaient vraiment disparaître d’ici le mois d’août, les ventes risqueraient de piquer du nez à nouveau. Autre signe inquiétant : jusque-là, ce sont les particuliers qui sont revenus en boutique. Les concessionnaires n’ont pas encore eu de nouvelles de la part des entreprises. Autrement dit, c’est une partie non négligeable de sa clientèle qui ne s’est pas toujours manifestée. Mais avant de tomber totalement dans le pessimisme, ils s’accordent du temps pour observer l’évolution réelle du marché et espèrent que le gouvernement saura réagir en conséquence, dans le soutien qu’il leur apporte.