Ces dernières années, les fintechs se sont multipliées sur le marché britannique, faisant de l’ombre aux banques traditionnelles, mais sans pour autant forcément se positionner comme leurs rivales. Dans de nombreux cas, ces jeunes pousses travaillent en partenariat avec les opérateurs historiques, permettant à ces derniers de diversifier leur gamme de produits et de monétiser davantage leur clientèle. Multiplication des partenariats entre fintechs et acteurs historiques Avec la digitalisation des services financiers, les banques traditionnelles peinent à suivre le rythme des demandes des consommateurs en matière de technologie et de solutions numériques. Les enseignes en ligne et mobiles ont profité de ce retard pour s’imposer dans des domaines aussi divers que les prêts personnels, la blockchain, le paiement et la facturation, l’assurance, la Regtech, le marché des capitaux, la gestion de patrimoine ou encore le transfert d’argent. En apportant des réponses innovantes à des besoins réels et immédiats des utilisateurs, de nombreuses fintechs sont désormais solidement implantées dans le paysage bancaire. Les grandes banques ne s’y trompent pas : ImportantPlutôt que de s’opposer à ces jeunes entreprises dynamiques, elles les rachètent ou en font des partenaires afin de réduire le coût d’acquisition de clients et mieux servir ces derniers. Avec l’Open Banking, la collaboration entre les deux catégories d’acteurs tend à se développer, dans le cadre d’une démarche d’amélioration continue de l’expérience client. Concrètement, grâce à des API ouvertes, des développeurs tiers ont la possibilité de créer des applications et des services autour des produits des institutions financières. Il faut néanmoins que les consommateurs acceptent de partager des informations avec les partenaires de la banque : habitudes de dépenses, détails des paiements réguliers, fournisseurs, … C’est ainsi qu’émergent des agrégateurs de comptes ou les applications d’aide à la gestion financière. L’outil centralise et offre une vue synthétique de tous les comptes de l’utilisateur sur une interface unique. Ce dernier peut définir des objectifs et organiser « intelligemment » ses dépenses. Essor favorisé par les nouveaux besoins exprimés par les millenials La démographie est un autre facteur de succès des fintechs. Au lendemain de la crise de 2008, les jeunes générations sont confrontées à de multiples défis concernant leurs finances : hausse des prix immobiliers, précarité professionnelle, dégradation du pouvoir d’achat. Dans ce contexte, pour les professionnels, Il n’est pas surprenant que les Millennials exigent des produits financiers en mesure de les aider à mieux gérer leur budget et réduire leur endettement. Praticité et prix compétitif sont les deux autres exigences de ces jeunes préoccupés par un avenir incertain. Sans le coût d’agences physiques, les start-ups telles que Monzo, Revolut, Starling Bank peuvent concentrer leurs investissements sur le développement d’une offre intégrant toutes les exigences des « digital natives ». Selon les prédictions des experts, L’essor des fintechs devrait se poursuivre pour servir les citoyens sous-bancarisés, qui ont des problèmes de gestion de trésorerie, ou qui s’efforcent de se constituer une bonne cote de crédit, Autant d’attentes peu ou mal couvertes par les grandes banques.