Après un ralentissement depuis décembre et un véritable effondrement depuis mars à cause du confinement, le marché des véhicules neufs retrouve quelques couleurs. En juin, avec le retour des acheteurs dans les concessions, les chiffres ont littéralement explosé. Les mesures mises en place par le gouvernement pour la relance de la filière automobile ont visiblement porté leurs fruits. Reprise des ventes de voitures neuves en juin À la mi-mars, le confinement général se mettait en place à travers la France pour empêcher la propagation du Covid-19, entraînant la fermeture des usines des constructeurs automobiles et les concessions. La production s’est brutalement arrêtée, tout comme les ventes. Il en a résulté une dégringolade des immatriculations entre mars et mai, la plus marquée (-89 %) ayant été enregistrée en avril, après un recul de 72 % en mars et un léger mieux à « seulement » -50 % en mai. Depuis la reprise le 11 mai, les clients affluent dans les concessions. Les chiffres du mois de juin publiés par Auto-Plus montrent une amélioration notable. En effet, selon le magazine, Entre 10 à 15 000 voitures ont été écoulés quotidiennement pendant le mois. Grâce à ce rythme soutenu, Important Le volume de mises à la route a augmenté de 2 % sur un an. Il s’agit du premier résultat positif pour le marché du neuf depuis décembre 2019, un fait assez notable pour être souligné. Les moteurs du rebond des immatriculations Le gouvernement peut donc se féliciter de l’efficacité des mesures de soutien prises pour l’industrie automobile, notamment le relèvement du bonus écologique et de la prime à la conversion pour les modèles 100 % électriques et hybrides rechargeables, sachant toutefois qu’au-delà de 200 000 demandes, l’ancienne prime à la casse s’appliquera. Mais les efforts des constructeurs sur les prix ont également contribué à ce bilan encourageant. Les automobilistes ont pu bénéficier de remises conséquentes, entre autres gestes commerciaux. Certains ont pu réduire significativement le montant du prêt nécessaire pour le financement auto, tandis que d’autres vont prendre livraison maintenant de leur véhicule et le payer en 2021. Résultats contrastés pour les marques Dans le détail, Renault voit sa part de marché passer de 19 % à 24 % grâce à un bond de 27 % des ventes, portées par Dacia (+21 %). Les autres firmes françaises affichent des baisses plus ou moins fortes. Les volumes d’Opel et DS décrochent de 42 % et 43 % respectivement, et Citroën compte 24 % de mises à la route en moins. Peugeot limite la casse avec un repli de 5 %. Du côté des marques étrangères aussi, des disparités sont observées. Jeep est le plus impacté par la crise avec des immatriculations qui dégringolent de 75 %, le constructeur américain est talonné par Fiat et Tesla enregistrant des ventes plus de deux fois moins importantes (-54 %). En revanche, Suzuki écoule 56 % de véhicules en plus, faisant mieux que BMW et ses + 53 % ou encore Ford, qui finit le mois à + 30 %. Le segment du luxe semble épargné, Rolls-Royce pouvant s’enorgueillir d’être l’une des rares à espérer finir l’exercice 2020 avec un résultat dans le vert.