Selon un sondage IFOP, les Français âgés de 18 à 30 ans souhaitent avoir leur propre résidence principale. Plus de sept sur dix d’entre eux précisent vouloir demeurer en maison. Cette étude révèle également qu’environ un tiers des jeunes adultes résident encore chez leurs parents. Cette proportion est surtout composée des jeunes sans travail. Pour la Fédération Nationale de l’Immobilier (FNAIM), l’IFOP a examiné en 2021 le rapport des 18-30 ans à l’habitation. En novembre dernier, l’institut a alors mené une enquête auprès de 1 000 individus. Parmi eux, environ trois sur dix affirment indubitablement que la pandémie de Covid-19 pénalisera particulièrement, professionnellement et économiquement, leur génération. Plus de 80 % partagent le même avis sans pour autant trop s’avancer. Pour au moins 70 % des jeunes, ils appartiennent à une génération désavantagée comparé à leurs aînés. Chez les étudiants, cette proportion apparaît moins élevée que chez les actifs. Pour les deux profils, elle atteint respectivement 63 % et 71 %. Une minorité de jeunes connaît des difficultés à s’acquitter de leur loyer 49 % des jeunes de la génération défavorisée expliquent cette opinion par l’intensification de l’effort requis pour se loger, par rapport aux revenus. Là-dessus, l’on compte en revanche 51 % d’étudiants et 46 % d’actifs. Concernant les envies immobilières, 70 % des jeunes prévoient de résider en maison. Une préférence qui pourrait présenter quelques effets en matière de simulation assurance habitation. Les souhaits des parents et des jeunes se révèlent relativement proche. Sept sur dix de ces derniers veulent en effet vivre dans une maison individuelle. 28 % des sondés plébiscitent les communes en campagne et les grandes agglomérations. De leur côté, 44 % privilégient les villes moyennes. D’après l’enquête IFOP/FNAIM, seulement 14 % des 18-30 ans ont déjà accédé à la propriété. À proportions égales (43 %), les autres louent des biens ou sont hébergés sans aucune contrepartie. Pour ces derniers, la sélection de l’habitation s’est opérée suivant : Le rapport qualité/prix ; La proximité du lieu d’étude ou de travail. Pour les experts, il s’agit de répercussions de la pandémie de Covid-19. Parmi les jeunes locataires, 23 % déclarent éprouver habituellement des problèmes à régler leur loyer. Plusieurs jeunes restent chez leurs parents par besoin économique Le président de la FNAIM, Jean-Marc Torrollion note : La mobilité des jeunes est une réalité ; qu’ils soient étudiants, ou jeunes actifs, nos jeunes « bougent » ; et le poumon de la mobilité, c’est le parc locatif. Ce sondage conforte l’inquiétude que nous ressentons sur l’importance de préserver une offre locative importante. Jean-Marc Torrollion Enfin, plus de 66 % des jeunes adultes vivent en dehors du domicile familial. Pour 68 %, ils ont quitté ce dernier avant 21 ans. Les actifs s’avèrent largement majoritaires, car plus de huit sur dix d’entre eux ne séjournent plus chez leurs parents. Ce détachement s’accompagne d’un réel changement de maison à une autre. Depuis qu’ils ont abandonné le logement de leurs parents, environ 50 % des jeunes ont déménagé trois fois ou plus. S’agissant de ceux qui habitent encore dans la maison des parents, 50 % motivent ce choix par nécessité économique. Parmi eux figurent surtout des jeunes sans travail (62 %). L’autre moitié tarde tout simplement à se détacher du toit familial.