Le Grand Paris est une initiative visant à mettre en réseau 68 gares et dont le but est d’améliorer la mobilité, mais ce projet revête aussi des enjeux immobiliers. C’est en tout cas l’avis de la ministre déléguée au Logement qui voit là l’occasion de concevoir la ville de demain. Le projet du Grand Paris a subi un coup d’arrêt suite à l’avènement de la pandémie du covid-19, mais les travaux ont presque immédiatement repris à la fin du confinement. D’ailleurs, des réunions à ce sujet se sont tenues dernièrement, dont celui du 29 septembre 2020, l’objectif étant de peaufiner les détails du programme. Et après les interrogations liées au transport, cette dernière rencontre portait sur le logement. La ministre déléguée au Logement, Emmanuelle Wargon, indique que ce dispositif a aussi une portée immobilière. De plus, les mandats municipaux viennent de commencer, c’est donc le bon moment pour élaborer des projets de construction de logements, en adéquation avec l’assurance habitation. Concevoir la ville du futur Le Grand Paris se retrouve à l’heure de la reprise post-Covid au centre de l’attention des membres du gouvernement. Ce dispositif ne vise pas uniquement à améliorer le transport dans la capitale et ses périphéries, il revêt d’autres enjeux, comme le souligne la ministre déléguée au Logement. Elle indique que : Ce sont aussi des logements, des réflexions autour de l'aménagement, une vision de la ville. Autrement, c’est l’occasion de concevoir la ville de demain. Dans cette optique, elle estime que les espaces autour des 68 gares du futur réseau devraient faire l’objet d’un aménagement. À Emmanuelle Wagon de souligner : Nous avons une opportunité historique de montrer que, lorsqu'une gare sort de terre, nous pouvons envisager des projets de vie différents autour. Il faut pour cela trouver le bon équilibre entre logements, transports en commun, activités économiques, sociales, de convivialité, de solidarité. Emmanuelle Wagon En outre, elle estime qu’un projet immobilier d’envergure doit être mené jusqu’à construire des minivilles autour des gares du réseau. Cependant, ces futures villes ne doivent pas rester monofonctionnelles, c’est-à-dire avec des quartiers se focalisant sur une seule fonction. C’est peut-être aussi la réponse aux problèmes de déficit de logements en Île-de-France. Si le projet aboutit, l’expérience pourrait ensuite être réitérée dans d’autres territoires de l’Hexagone. Construire 70.000 logements par an Cette problématique autour de l’habitat est une priorité pour Emmanuelle Wagon. En ce sens, elle a déclaré qu’elle compte porter un amendement au projet de Loi de finances pour 2021 afin de prolonger et d’améliorer les dispositifs PTZ et Pinel. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la ministre déléguée au Logement voit grand. ImportantL’objectif est d’ailleurs fixé à la construction de 70 000 habitations par an, sans pour autant négliger les offres portant sur tout type de résidence. En effet, le but est aussi d’éviter que les quartiers conçus n’aient qu’une seule fonction comme un simple lieu de vie, Emmanuel Wagon estime qu’on peut tout aussi bien y créer des lieux de travail. Cette dernière rappelle aussi que la concrétisation de ce projet requiert de nombreuses collaborations, c’est pourquoi elle se dit ouverte à écouter les idées des acteurs du Grand Paris. De plus, les maires ont reçu des enveloppes d’environ 350 millions d’euros pour densifier leur territoire, un facteur clé selon Emmanuelle Wargon pour l’aboutissement du projet.