Les prix de l’immobilier parisien n’ont cessé de grimper pour atteindre des sommets, à tel point que l’achat d’un logement dans la capitale semble réservé aux plus aisés. Les ménages modestes et qui doivent pourtant travailler à Paris sont obligés de se rabattre sur les villes environnantes, en petite et grande couronne. Sauf que ces secteurs voient aujourd’hui leurs prix flamber, à cause de la forte demande. Les Parisiens s’excentrent Il fut un temps où habiter dans la capitale était primordial afin de pouvoir faire face aux obligations professionnelles, notamment au niveau des horaires. Mais aujourd’hui, les réseaux de transport ont été modernisés, avec la mise en place de lignes de métro et de TGV ainsi que la construction d’autoroutes permettant de relier rapidement Paris intra-muros aux villes des alentours (petite et grande couronne). Il n’en fallait pas plus pour convaincre les travailleurs parisiens de s’excentrer pour s’établir en petite, voire en grande couronne. Le premier avantage est, bien évidemment le prix, avec un mètre carré parfois de 3 à 4 fois inférieur à celui affiché en plein Paris. Un effet ricochet Important Bien qu’ils restent encore en deçà de ceux de la capitale, les prix en petite couronne ont connu une hausse spectaculaire ces dernières années. Avec l’afflux des acheteurs, les vendeurs se sont retrouvés en position de force. Persuadés de trouver un acquéreur prêt à surenchérir, ils se montrent de plus en plus inflexibles sur le prix demandé. D’après un professionnel du secteur immobilier, les prix en petite couronne ont progressé d’au moins +30 % lors des trois dernières années. Mais cette flambée n’effraie pas les candidats à l’accession, bien au contraire. À en croire un agent immobilier intervenant à Maisons-Alfort, A peine une maison est disponible sur le marché qu’une cinquantaine de potentiels acheteurs se renseignent dessus. Pourtant, la commune fait partie de celles qui ont enregistré les plus fortes hausses, à l’image de Montreuil ou encore Villejuif. Les prix devraient se stabiliser, mais les financements vont être difficiles à obtenir La flambée des prix en périphéries de la capitale devrait néanmoins ralentir. Certains professionnels anticipent même une certaine stagnation. Pour les Parisiens, la principale difficulté est l’obtention de financement. Avec les recommandations du HCSF (Haut Conseil de Stabilité Financière) et les nouvelles mesures prises par les banques afin de limiter l’impact de la crise sanitaire, bon nombre de dossiers de demande de prêt sont aujourd’hui rejetés. La baisse de revenus des ménages accroît les risques. Par voie de conséquence, l’assurance emprunteur devient plus conséquente, ce qui ramène le taux effectif à une valeur supérieure à celle du taux d’usure. D’où le refus de la banque de financer le projet.