Les personnes présentant des risques aggravés de santé sont contraintes de payer des surprimes d’assurance lorsqu’elles souhaitent souscrire des crédits immobiliers. Parfois, celles-ci vont jusqu’à 300 % pour certains profils d’emprunteurs, une situation jugée « inacceptable » par la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse. Dans l’optique d’aider les malades chroniques à accéder plus facilement à la propriété, la région francilienne a mis en place un programme de financement des surprimes. Un dispositif régional qui vise à plafonner les surprimes En principe, un emprunteur immobilier avec un risque aggravé de santé peut bénéficier de la convention AERAS, mais il faut dire que celle-ci ne résout pas tout à fait son problème, car son contrat d’assurance de prêt inclut le plus souvent une surprime assortie d’exclusions de garantie. Important Le dispositif mis en place par la région Ile-de-France intervient ainsi comme un complément de la convention et vise à limiter voire exclure les surprimes. Valérie Pécresse annonce d’ailleurs la mise en place d’un fonds de garantie d’un montant de 3,7 millions d’euros qui permettrait d’annuler ces cotisations supplémentaires. Selon ses explications, Il s’agit d’un dispositif expérimental destiné aux Franciliens présentant un risque aggravé de santé qui souhaitent devenir propriétaires (le lancement est prévu au prochain printemps). Valérie Pécresse D’autre part, les professionnels qui projettent d’acquérir un bail commercial ou d’investir dans l’immobilier peuvent aussi prétendre à cette aide à condition que le montant de crédit ne dépasse pas les 320 000 euros. La région cible un millier de bénéficiaires potentiels d’ici la fin du premier semestre 2020. Critères d’éligibilité au dispositif Pour être éligible à ce dispositif, l’emprunteur doit avant tout : résider en région francilienne ; répondre aux conditions d’éligibilité de la convention AERAS. Outre cela, il doit également bénéficier du dispositif d’écrêtement des surprimes d’assurance, lequel s’adresse aux personnes disposant des revenus inférieurs au plafond fixé (Plafond de la Sécurité sociale) pour l’année en cours. Enfin, il doit être un primo accédant et présentant un risque de santé aggravé sur l’une des pathologies concernées par l’AERAS : cancers de la prostate, du sein, du col de l’utérus, du rein, du côlon et du rectum, hépatite C, leucémie, infection par le VIH, etc.